La biodiversité englobe la richesse du monde vivant, dans toutes ses composantes : espèces, diversité génétique des individus, complexité des relations entre chaque élément de ce puzzle mouvant dont l’espèce humaine fait partie… Pourtant, nos modes de vie menacent aujourd’hui gravement cette biodiversité. L’Office français de la biodiversité et ses partenaires ont pour objectif de décoder les secrets de fonctionnement des écosystèmes afin d’identifier les meilleures façons d’agir, chacun à son échelle.
Pourquoi la biodiversité est-elle vitale pour l’espèce humaine ?
La biodiversité est fondamentale. Elle crée les conditions indispensables pour rendre la Terre habitable pour les humains.
L’oxygène que nous respirons est produit par les océans et par la photosynthèse opérée par les organismes végétaux. Notre eau, notre alimentation, nos vêtements, notre santé, nos maisons, tout ce que nous touchons vient de la biodiversité ou en est dépendant.
Par exemple, la biodiversité est la clé de notre eau potable. Les végétaux, les champignons et les micro-organismes contribuent à purifier l’eau qui s’infiltre dans le sol jusqu’aux nappes phréatiques, en dégradant les pollutions organiques et en piégeant les métaux lourds. Ce sont aussi des bactéries ou des plantes qui nettoient nos eaux usées dans les stations d’épuration.
La préservation de la biodiversité apporte ainsi d’innombrables bénéfices : éviter de nouvelles épidémies, lutter contre les aléas climatiques, trouver de nouveaux médicaments, collecter des matériaux pour se loger, se nourrir… ou simplement se ressourcer dans la nature.
La biodiversité, une histoire d’espèces, de milieux et d’interactions
La biodiversité, c’est tout simplement la diversité du monde biologique… c’est-à-dire de la vie !
Scientifiquement parlant, la biodiversité rassemble l’ensemble des êtres vivants, ainsi que les milieux dans lesquels ils vivent (mer, prairie, forêt, mare…) et les interactions qui les relient au sein des écosystèmes. Cette diversité joue ainsi sur 3 niveaux : la multitude des milieux de vie (habitats), les espèces et la variabilité entre individus (génétique).
Le B.A-BA de la biodiversité : la biodiversité, c’est la vie !
Durée : 1 min 49 sec
Vidéo YouTube [Le B.A-BA de la biodiversité : la biodiversité, c'est la vie !]Cette vidéo animée présente, de manière pédagogique, ce qu’est la biodiversité, les interactions entre les êtres vivants et les écosystèmes, ainsi que les impacts positifs et négatifs des activités humaines sur celle-ci.
Elle combine narration, musique d’ambiance et illustrations animées colorées.
[Musique d’ambiance]
Apparition d’un dessin représentant la planète terre.
Texte à l’écran : « Le B.A-BA DE LA BIODIVERSITÉ – La biodiversité, c’est la vie ! »
Le dessin d’une femme assise dans un fauteuil apparaît.
Elle a un plaid sur les genoux et un air détendu, elle lit un livre.
Voix off :
« Regardez cette femme, comme elle a l’air bien, tranquillement installée, une petite couverture sur les genoux. Eh bien, cette femme, elle fait partie de la biodiversité. »
Des illustrations apparaissent successivement : des arbres, des oiseaux, des insectes, des plantes, des champignons, des bactéries.
Voix off :
« La biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète. Ce sont les animaux, les végétaux, les champignons et les micro-organismes invisibles à l’œil nu, que l’on peut même trouver dans nos intestins. »
Le nombre 2 000 000 apparaît à l’écran.
Le dessin évolue en une animation montrant successivement : un océan avec un requin et plusieurs poissons, une forêt avec des arbres, une prairie avec des champs.
Voix off :
« La biodiversité, c’est deux millions d’espèces découvertes. Et il pourrait y en avoir quatre fois plus ! Mais c’est aussi les océans, les forêts, les prairies. »
Le dessin effectue un traveling arrière : tous les éléments précédents (animaux, végétaux, écosystèmes) se relient entre eux par des fils rouges, formant le motif du plaid qui recouvre les genoux de la femme du début.
Voix off :
« Tous ces êtres vivants et ces écosystèmes ne vivent pas juste les uns à côté des autres. Ils vivent en interconnexion. Chacun tisse avec l’autre des relations de toutes sortes. »
Des illustrations apparaissent successivement. Un poisson s’apprête à mordre à un hameçon, puis un pêcheur le tient dans ses mains.
Une abeille butine une fleur.
Un poisson-clown se cache dans une anémone de mer.
Voix off :
« De la prédation, bien sûr, mais aussi de la coopération et de l’entraide. »
L'illustration d'un paysage naturel avec des animaux apparait. Un tractopelle arrive et détruit le paysage, qui se transforme en supermarché.
Voix off :
« Malheureusement, les humains font parfois du mal à la biodiversité. Ils détruisent ses habitats naturels. »
Apparaissent ensuite successivement : un bateau de pêche capturant une grande quantité de poissons, une usine rejetant des produits polluants dans une rivière, un frelon asiatique dévorant un papillon puis plusieurs pingouins bloqués sur un iceberg à la dérive.
Voix off :
« Ils surexploitent ses ressources, ils la polluent, ils introduisent des espèces exotiques envahissantes, ils sont à l’origine des dérèglements climatiques actuels. »
Un paysage apparaît où les arbres repoussent et les animaux reviennent progressivement.
Voix off :
« Heureusement, les humains sont aussi des animaux intelligents. Ils apprennent de leurs erreurs et essaient de les réparer du mieux possible. »
La planète terre réapparaît.
Des liens de fils rouges relient les continents, les écosystèmes et les espèces.
Une main vient caresser la planète.
Voix off :
« Êtres vivants et milieux naturels : il existe une multitude de connexions entre eux. Ce sont ces liens qui nous unissent tous, qui font notre biodiversité, qui font la vie. »
Les crédits de la vidéo apparaissent (Agence 13 prods) puis le logo de l'Office français de la biodiversité en conclusion finale.
[Musique de fond jusqu’à la fin]
La biodiversité est le produit d’une longue et lente évolution, aiguillée par la sélection naturelle provoquée par les différentes contraintes subies, quotidiennes ou parfois brutales. Cette évolution constante débutée aux origines de la vie sur notre planète, il y a 3,8 milliards d’années, a façonné les espèces que nous connaissons aujourd’hui.
Les relations nouées entre les différentes espèces, humaine comprise, forment aujourd’hui un véritable tissu vivant interdépendant. Ces interactions font qu’un élément va jouer directement sur d’autres, mais aussi subir leurs variations, ou par ricochet via d’autres, plus ou moins longtemps après. Pas de hasard, toute réaction observée est le fruit d’innombrables liens. Ce tissu aux mailles infiniment complexes explique les effets en cascade produits par un changement, qui peuvent se cumuler en un effet « boule de neige ».
Orque'n roll en Alaska
Durée : 1 min 51 sec
Vidéo YouTube [Orque'n roll en Alaska]Cette vidéo animée explique, de façon pédagogique, comment la surpêche en Alaska a provoqué une cascade d’effets écologiques : disparition des phoques et des loutres de mer, prolifération des oursins, puis raréfaction des poissons, crustacés et mollusques.
L’ensemble est présenté sous forme de dessins animés avec voix off, musique d’ambiance et textes à l’écran.
[Musique et sons d’ambiance]
Apparition du titre à l'écran « Patatras ! – Épisode 01 – Orque’n roll en Alaska »
Animation : traveling sur un paysage marin.
Trois loutres de mer flottent ensemble sur une bouée au milieu de la mer.
Une orque surgit de l’eau et avale les trois loutres et la bouée.
Voix off :
« Dans les années 80, en Alaska, les loutres de mer adoraient déguster des oursins en barbotant sur le dos… jusqu’à ce que l’orque débarque pour les manger toutes ! »
Le décor s’élargit : deux scientifiques apparaissent sur un rivage rocheux.
Ils observent la mer à l’aide de jumelles et suivent les mouvements d’une orque.
Voix off :
« Tous les scientifiques ont cherché à comprendre ce phénomène.
Ils ont arpenté les rochers, chaussé leurs jumelles, observé les différents comportements…
Et voici ce qu’ils ont compris : si l’orque s’en prenait à la loutre, c’est parce qu’elle ne trouvait plus sa proie favorite : le phoque. »
Un bateau de pêche apparaît sur la mer.
Il déploie un grand filet vert dans l’eau.
Voix off :
« Ce bouleversement alimentaire était dû à une réaction en chaîne, dont le premier maillon était l’industrialisation de la pêche. »
Plan rapproché sur un pêcheur souriant à bord du bateau.
Il tient successivement une boîte de thon “saveur chorizo”, un plat de poissons panés, un emballage de saumon en croûte.
Voix off :
« Nous, les humains, voulons toujours plus de poissons pour les salades de thon des pique-niques, le colin pané à la cantine et le saumon en croûte pour les repas de Noël chez tata Françoise. »
Retour sur le paysage marin. Le bateau de pêche repart, chargé d’une grande quantité de poissons. Sur un rocher, plusieurs phoques observent le départ du bateau, l’air triste. Un à un, ils disparaissent de l’image.
Voix off :
« Les pêcheurs sont venus avec leurs grands filets et ils ont tout emporté.
Autant dire qu’il ne restait plus grand-chose pour les phoques, qui, faute de nourriture, sont devenus plus rares. »
L’orque réapparaît. Elle nage à la recherche de nourriture, puis se tourne vers une loutre reposant sur le dos à la surface de l’eau. L’orque la dévore.
Voix off :
« C’est là que l’orque intervient : comme il n’y avait plus de phoques à manger, et que l’extinction de son espèce n’était pas au programme, l’orque a dû trouver une autre proie… la loutre. »
La caméra descend vers les fonds marins. On y voit une quantité croissante d’oursins couvrant le sol. Ils dévorent les algues brunes géantes (laminaires). Les poissons, crustacés et mollusques disparaissent progressivement des forêts d’algues.
Voix off :
« Mais les bouleversements ne s’arrêtent pas là. Les oursins, débarrassés de leur prédatrice, la loutre, sont devenus de plus en plus nombreux. Pour se nourrir, ils ont grignoté sans vergogne les algues brunes géantes, dans lesquelles vivaient poissons, crustacés et mollusques.
Ces espèces, privées d’abris pour se réfugier ou se reproduire, sont à leur tour devenues beaucoup plus rares. »
Le texte apparait à l'écran : "N'oublions pas : tous les êtres vivants sont liés les uns aux autres. Alors préservons ces liens."
Voix off :
"N'oublions pas : tous les êtres vivants sont liés les uns aux autres. Alors préservons ces liens."
[Musique de clôture]
Apparition du logo de l’Office français de la biodiversité (OFB).
En chiffres
1,9 million d’espèces connues à ce jour, dont 300 000 dans les océans
10 % de la biodiversité mondiale présente en France, avec 186 883 espèces recensées sur le territoire national
La biodiversité dans les textes
La Convention sur la diversité biologique est le premier texte à reconnaître l’importance de la biodiversité pour l’ensemble de l’humanité. Signée en 1992 lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, cette convention donne aux États le cadre général en matière de conservation et d’utilisation durable de la diversité biologique.
Pour décliner ces objectifs sur le territoire national, la France se dote d’une Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) dès 2004. Pour mieux répondre aux objectifs et aux enjeux de restauration, de conservation et de protection de la biodiversité, cette stratégie a été évaluée puis mise à jour en 2011 et en 2021.
Une biodiversité gravement menacée par les activités humaines
La France abrite une biodiversité extrêmement riche : la France hexagonale est championne d’Europe pour la diversité des amphibiens, oiseaux et mammifères, et les collectivités d’Outre-mer abritent 10 % des récifs coralliens mondiaux.
Pourtant, selon l’Observatoire national de la biodiversité (ONB), 18 % des espèces étaient déjà éteintes ou menacées en 2019 et 78 % des habitats étaient dans un état de conservation défavorable.
Partout dans le monde, le constat est le même : la biodiversité est en danger. Les espèces disparaissent à un rythme alarmant (jusqu’à 1 000 fois plus rapide que la normale), ce qui constitue la 6e extinction de masse dans l’histoire de notre planète. À titre d’exemple, 68 % des populations de vertébrés (mammifères, poissons, oiseaux, reptiles et amphibiens) ont disparu entre 1970 et 2016, c’est-à-dire en moins de 50 ans.
Contrairement aux précédentes extinctions de masse, cette fois les activités humaines sont responsables. Une espèce, la nôtre, est à l’origine de la crise : c’est inédit dans l’histoire de notre planète.
Selon la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les écosystémique (IPBES, dit le « Giec de la biodiversité »), 5 facteurs majeurs y contribuent :
- la conversion de milieux naturels en milieux artificiels,
- les pollutions de l’air, du sol, de l’eau, mais aussi lumineuse et sonore,
- la surexploitation des ressources,
- le changement climatique,
- les espèces exotiques envahissantes (EEE).
L’OFB, au cœur de l’action pour préserver le vivant
L’Office français de la biodiversité (OFB) est un établissement public créé en 2020 pour lutter contre l’érosion de la biodiversité. Notre domaine d’intervention se décline en 5 missions complémentaires :
- La police de l’environnement et la police sanitaire de la faune sauvage
- La connaissance, l’expertise et la recherche sur les espèces, les milieux et les usages
- L’appui à la mise en oeuvre des politiques publiques
- La gestion et l’appui aux gestionnaires d’espaces naturels
- La mobilisation des acteurs et des citoyens
Pour remplir ses missions, nous nous appuyons sur des équipes pluridisciplinaires : inspecteurs de l’environnement, ingénieurs, spécialistes et experts thématiques, vétérinaires, techniciens, personnels administratifs…
L’établissement compte 2 800 agents dont plus de 2 000 agissent sur le terrain grâce au maillage de l’ensemble du territoire de nos directions régionales, services départementaux, délégations territoriales en Outre-mer.
Préservons la biodiversité : il est (encore) temps d’agir !
Comme pour la lutte contre le dérèglement climatique, la situation sur le front de la biodiversité est urgente : il est encore possible d’éviter le pire. En agissant de façon rapide, ambitieuse et concertée, nous pouvons donner au vivant une chance de se régénérer. De nombreuses initiatives existent déjà, à toutes les échelles.
Retrouvez une suggestion d'actions que vous pouvez mettre en place dans votre quotidien :