La Trame verte et bleue

L’Office français de la biodiversité accompagne l’ensemble des acteurs concernés par la mise en œuvre de la politique Trame verte et bleue. Celle-ci, au croisement entre protection de l’environnement et aménagement du territoire, a vocation à préserver et remettre en bon état les continuités écologiques aquatiques et terrestres.

Qu’est-ce que la Trame verte et bleue ?

Se déplacer pour survivre

Pour se reproduire, se nourrir, se reposer ou pour migrer, les espèces animales et végétales ont besoin de se déplacer. Cela permet également aux espèces d’adapter peu à peu leur répartition géographique au changement climatique en atteignant des lieux où les conditions de vie (température ou pluviométrie par exemple) sont plus favorables à leur développement.

L’urbanisation, les infrastructures (routes, voies ferrées, barrages) et l’agriculture intensive réduisent et fragmentent les espaces naturels. Ces ruptures dans le paysage freinent la circulation des espèces et menacent leur survie à long terme.

Un outil pour reconnecter la nature

Pour répondre à cette fragmentation, la Trame verte et bleue (TVB) vise à préserver et restaurer les continuités écologiques à l’échelle des territoires.

Son objectif : freiner l’érosion de la biodiversité en maintenant des corridors écologiques permettant aux espèces de circuler librement.

  • La Trame verte concerne les milieux naturels et semi-naturels terrestres.
  • La Trame bleue se rapporte aux milieux aquatiques et humides : rivières, zones humides, estuaires…

De nouvelles trames complètent aujourd’hui cette approche :

  • la Trame noire, liée à la pollution lumineuse,
  • la Trame brune, axée sur les sols,
  • et la Trame blanche, qui aborde la pollution sonore.

Salamandre tachetée (Salamandra salamandra terrestris) traversant une route. Crédit : Olivier Drillon / Office français de la biodiversité

Comment mettre en place une Trame verte et bleue sur son territoire ?

Un rôle clé pour les collectivités

La définition et la mise en œuvre d’une TVB relèvent des collectivités territoriales (communes, intercommunalités).
Cette démarche s’intègre dans les Plans locaux d’urbanisme (PLU), qui fixent les règles d’occupation du sol (zones urbaines, agricoles, naturelles).
Les PLU doivent répondre aux objectifs de préservation et de restauration des continuités écologiques définis par les schémas régionaux de cohérence écologique.

Élaborer un schéma TVB local

Le schéma local consiste à :

  • identifier et cartographier les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques ;
  • protéger ces espaces dans les documents d’urbanisme (interdiction de construire, zonages adaptés) ;
  • prioriser les actions de restauration selon leur importance pour la connectivité écologique.

Lorsque la dimension nocturne est intégrée, on parle de Trame verte, bleue et noire (TVBN).

Les acteurs de la TVB sont nombreux : collectivités, services de l’État, gestionnaires d’espaces naturels et d’infrastructures, aménageurs… mais aussi les particuliers, qui peuvent agir à leur échelle.

L’OFB, acteur majeur de la Trame verte et bleue

Un centre de ressources pour accompagner les acteurs

L’Office français de la biodiversité (OFB) anime le centre de ressources Trame verte et bleue, destiné à accompagner la politique nationale et à faciliter la mise en œuvre d’actions sur le terrain.

Le centre de ressources propose :

  • des outils et publications techniques ;
  • des retours d’expériences issus des territoires ;
  • des moments d’échanges entre acteurs.
Logo du centre de ressources Trame verte et bleue

Toutes ces ressources sont disponibles en ligne sur le site du centre de ressources TVB.

Un engagement à toutes les échelles

À l’échelle nationale, l’OFB :

  • participe aux travaux méthodologiques et à l’animation des réseaux d’acteurs ;
  • siège au Comité national TVB, dont les avis contribuent à orienter les politiques publiques.

Sur le terrain, ses équipes apportent :

  • des données, expertises et retours d’expérience pour restaurer la continuité écologique, notamment celle des cours d’eau ;
  • un soutien technique aux services de l’État (DREAL, DDT), aux agences de l’eau et aux maîtres d’ouvrage ;
  • une animation partenariale avec les acteurs locaux (AFEPTB, VNF, CNFPT, FNPF, etc.) pour renforcer la mobilisation collective.