En métropole, pour apporter son appui aux différentes politiques publiques liées au milieu marin, l’Office français de la biodiversité est représenté par des délégations de façade maritime.
L’action des délégations de façade s’inscrit dans la mise en œuvre des différentes politiques publiques en lien avec la protection du milieu marin : Directive Cadre Stratégie sur le Milieu Marin, Natura 2000 en mer, Directive cadre pour la planification marine, Directive Cadre sur l’eau, Stratégie nationale pour les aires protégées, Stratégie nationale biodiversité, Plans d’actions nationaux...
Les délégations travaillent à l’échelle de la façade maritime qui les concerne en partenariat avec les services de l’Etat, les gestionnaires des aires marines protégées, les établissements de recherche et d’enseignement supérieur, les usagers professionnels et de loisirs et les associations de préservation du milieu marin ou de sa gestion.
Trois délégations de façade maritime couvrent l’ensemble des mers et océans présents sur le territoire métropolitain :
Les façades ont des compétences multiples et différentes en fonction de leur territoire :
> En Méditerranée, la délégation de façade finance et coordonne le programme d’acquisition de connaissances sur les oiseaux marins et chiroptères baptisé « Migralion ». Ce projet sera progressivement déployé sur les autres façades.
> Sur l’Atlantique et la Manche ouest, la délégation de façade maritime apporte en ce moment son expertise et anime la concertation autour de l’évaluation des risques environnementaux exercés par les pêcheurs qui opèrent dans des sites Natura 2000 en mer. Il s’agit de vérifier la compatibilité de l’activité avec les objectifs de conservation de ces sites et le cas échéant de définir des mesures réglementaires. Ce type d’analyse est en cours sur toutes les façades.
> En Manche mer du Nord, la délégation de façade coordonne le plan d’actions « limicoles nicheurs des plages » à l’échelle de la façade et en partenariat avec le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale. Ce plan d’actions consiste au suivi et à la protection de trois espèces de gravelots (gravelot à collier interrompu, petit gravelot, grand gravelot) et de l’huîtrier pie. Il développe des actions de sensibilisation, de communication et police. Ce projet est l’expression locale de l’opération nationale « Attention, on marche sur des œufs », et répond aux besoins de plusieurs politiques publiques de protection de la biodiversité littorale.
Sur le terrain, ce plan d’actions est coordonné par le Groupe ornithologique normand et le Groupe ornithologique et naturaliste du Nord et s’appuie sur un réseau d’associations de protection de la nature, de gestionnaires de sites et des services départementaux de l’OFB.
Afin de garantir le bon état écologique et une meilleure valorisation économique et sociale de la mer et du littoral, la France s'est dotée d'une stratégie nationale pour la mer et le littoral (SNML) en février 2017. Pour chacune des façades maritimes de métropole, un document de planification, appelé le document stratégique de façade, précise les conditions de mise en œuvre de la stratégie nationale en tenant compte des spécificités locales.
Pour la période 2018-2024, 198 actions en faveur de la biodiversité marine et littorale ont été adoptées par les préfets coordinateurs. Ces actions comprennent notamment des mesures pour réduire les pressions des activités humaines sur la biodiversité, mettre en place des actions de conservation et des opérations de restauration.
De nombreux acteurs sont chargés de mettre en œuvre les plans d’actions et de surveillance des documents stratégiques de façade, dont l’OFB qui est impliqué sur 135 actions.