Rétablir les équilibres naturels dans la mangrove du Lamentin

Dans le cadre du nouveau jeu de grattage « Mission Nature », 21 projets de restauration de la biodiversité sont mis en œuvre. Retour sur le projet en faveur de la mangrove du Lamentin en Martinique, piloté par la commune du Lamentin.

Au centre de la Martinique, Le Lamentin abrite la plus grande superficie de mangrove de l’île. Véritable puits de carbone, cette forêt littorale particulière a les pieds dans une vase saumâtre particulièrement précieuse et riche. Elle joue un rôle primordial pour la biodiversité marine, les activités humaines culturelles et touristiques, la lutte contre le changement climatique et aussi l’adaptation du territoire face aux aléas naturels (houle cyclonique, tsunamis, augmentation du niveau de la mer…).

La mangrove du Lamentin est menacée principalement par des arrivées importantes d’eau douce issues des zones urbanisées environnantes. Cet excès d’eau entraîne une baisse de la salinité de l’eau et favorise le développement d’espèces envahissantes telles que l’herbe de Guinée ou l’herbe Vénézuélienne au détriment des Palétuviers, arbre pionnier de cet écosystème.

En ciblant la préservation de la mangrove proche de la zone commerciale dite des Mangles, le projet financé par Mission Nature vise à limiter les arrivées d’eau douce depuis le bassin versant qui l’alimente.

« Cela devrait contribuer, à terme, à rétablir une salinité dans le sol qui soit défavorable aux espèces envahissantes » explique Doris Joseph Marie-Luce, responsable du service Environnement et Cadre de vie à la commune du Lamentin.  « En complément d’une autre opération visant à la restaurer, ce projet vise donc à agir en amont de la mangrove sur les causes de sa dégradation : reboiser une partie du bassin versant et restaurer une zone humide pour éviter le surplus d’eau douce. » complète-t-elle.