Accueillir la biodiversité chez soi

  • Agir pour un territoire vivable

Vers de terre, insectes, oiseaux, crapauds, lézards, hérissons, chauve-souris, arbres, mousses, lichens, champignons,… les jardins, les murs, mais aussi nos maisons peuvent abriter de nombreuses espèces. Certaines d’entre elles nichent, se reproduisent et s’abritent sur ou dans les constructions. Elles utilisent les anfractuosités des murs, comme les fissures, les joints non bouchés, les cavités et pas seulement nos espaces végétalisés. 
Ces espèces peuvent nous rendre des services : les chauves-souris sont de grosses consommatrices de moustiques par exemple, et d’une façon générale toutes sont indispensables au fonctionnement des écosystèmes.
 

Des idées pour agir

  • Je commence par observer quelles espèces fréquentent mon quartier (je peux utiliser des applications comme Plantnet pour les végétaux, birdnet pour les chants d’oiseaux, ou contacter une association locale).
  • D’une façon générale, je conçois des endroits pour permettre à la faune de se nourrir, de s’abreuver, de se reproduire, de se reposer. 
     

Les (é)co-bénéfices

🦋 Je protège la biodiversité

En offrant des abris, de la nourriture et des zones de tranquillité à la faune locale, je contribue à enrayer le déclin de nombreuses espèces, dont les pollinisateurs.

❤️ Je prends soin de ma santé

En favorisant la présence d’espèces alliées comme les chauves-souris ou les crapauds, je limite naturellement les moustiques par exemple, réduisant le besoin de produits chimiques.

💲 Je fais des économies

En misant sur la biodiversité pour équilibrer mon jardin (pollinisation, lutte naturelle contre les espèces qui raffolent de nos cultures, fertilité des sols…), je limite mes dépenses en engrais, pesticides ou semences.

🌡️ Je limite le changement climatique

En plantant haies, arbres et prairies fleuries, je stocke du carbone, j’améliore le microclimat local et je renforce la résilience aux canicules et aux sécheresses.

Pourquoi c’est important ?

Par exemple, le déclin accéléré des insectes pollinisateurs est lié à différents facteurs : usage des pesticides et intensification de l’agriculture, artificialisation des sols, mais aussi à l’échelle de nos jardins, où les pelouses rases n’offrent plus aucune source de nourriture. Or, ce sont ces innombrables espèces sauvages, qui pollinisent les plantes à fleurs, soit près de 80% des variétés que nous cultivons pour nous nourrir. 

En chiffre

Entre 1989 et 2019

-27 % C'est le taux de chute des populations d’oiseaux spécialisés des milieux bâti. Côté chiroptères, le constat est identique. Sur 6 espèces étudiées par le programme Vigie-Chiro (CESCO et MNHN), 4 sont en déclin. La population de Sérotine commune, qui utilise des gîtes principalement sous les toitures, est notamment en baisse de 30 % sur la période 2006-2019. Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC)

Politique publique

  • L’usage des pesticides est interdit aux particuliers depuis le 1er janvier 2019.
  • Au regard des menaces qui persistent et des nombreux enjeux pour les chauves-souris, les actions de conservation doivent se poursuivre à travers un troisième plan national d'actions.
  • La stratégie Ecophyto 2030 vise une réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires de 50% et de leurs risques d’ici à 2030.