Dans le cadre du nouveau jeu de grattage « Mission Nature », 20 projets de restauration de la biodiversité seront mis en œuvre. Retour sur le projet de restauration des tourbières des Vosges piloté par le Conservatoire d'espaces naturels de Lorraine (CEN Lorraine).
Les Vosges abritent de nombreuses tourbières qui possèdent une biodiversité unique. Ces écosystèmes permettent également de limiter les crues et les inondations, purifier l’eau mais surtout de capter les émissions de CO2.
« A cause de l’exploitation historique de la tourbe, du drainage et du pâturage, les tourbes se sont lentement dégradées. Aujourd’hui, les conséquences du changement climatique ne leur permettent plus de capter le carbone atmosphérique » déclare Thibault Hingray, chargé de mission scientifique et territorial au Conservatoire d’espaces naturels de Lorraine.
Dans le cadre de l’appel à projets « Restauration écologique en faveur de la biodiversité », un projet de restauration des tourbières des Vosges sera financé par une partie des gains du nouveau jeu de grattage « Mission nature ».
Piloté par le CEN Lorraine, ce projet prévoit de restaurer 5 tourbières à fort enjeu sur le territoire vosgien.
« Ce projet de restauration est un programme issu de plusieurs années de réflexion avec les acteurs du territoire. Débuté il y plus de 30 ans, il a permis de protéger près de 50 tourbières. Il vise désormais à restaurer 5 sites supplémentaires » précise Thibault Hingray.
Des opérations préliminaires ont permis de décrire précisément la biodiversité encore présente actuellement et de mieux comprendre le fonctionnement de ces zones humides particulières.
Sur la base de ces opérations, les premières tourbières seront expertisées pour définir les ouvrages qui permettront la restauration hydraulique de ces sites dégradés par l’exploitation ancienne de la tourbe.
En parallèle, un important travail sera mené avec les partenaires techniques comme l’ONF pour former à la reconnaissance, la gestion et restauration de ces écosystèmes.
« Ce projet va permettre de mettre en lumière les écosystèmes tourbeux et plus généralement les zones humides ainsi que les services qu’elles rendent à l’Homme sur l’atténuation de l’impact du changement climatique dans la vie sur le massif » explique Thibault Hingray.
Des campagnes de sensibilisation sont également prévues auprès du grand public et des acteurs du territoire.
« Ces actions sont primordiales pour gagner l’adhésion du public et faire émerger de futurs projets de restauration. Le projet permettra aussi de former des élus, des partenaires ou encore des entreprises à la protection et restauration des tourbières » conclut le chargé de mission.