Dans le cadre du nouveau jeu de grattage « Mission Nature », 20 projets de restauration de la biodiversité seront mis en œuvre. Retour sur le projet en faveur de l’arrière-mangrove de la Baie de Bouéni piloté par le Groupe d'études et de protection des oiseaux de Mayotte (GEPOMAY).
A Mayotte, la baie de Bouéni abrite la plus grande arrière-mangrove de l’île. Classée « en danger critique » sur la liste rouge des écosystèmes de France établie par l’UICN, elle héberge une flore et une faune exceptionnelles tout en rendant des services importants aux populations locales.
« Les arrière-mangroves de Mayotte sont constituées d’arbres magnifiques, de fougères dorées et de prairies humides, explique Emilien Dautrey, directeur du GEPOMAY, Elles permettent de filtrer l’eau et de la stocker, protègent le lagon contre son envasement ainsi que les populations alentours contre les catastrophes naturelles. »
Le projet financé par Mission Nature permettra au GEPOMAY, en collaboration avec des ateliers et chantiers d’insertion et des établissements scolaires, de restaurer les sites dégradés et de surveiller les dernières reliques de forêts d’arrière-mangrove. Ces actions seront réalisées de manière concertée avec les riverains, notamment les agriculteurs, afin qu’elles soient durables dans le temps.
« Depuis juin 2023, le GEPOMAY est devenu officiellement gestionnaire de plus de 15 hectares d’arrières-mangroves de la Baie de Bouéni. Ce projet permettra de montrer toute l’importance de ce site, faire connaître cet écosystème, ses menaces ainsi que de réaliser des actions tests » ajoute le directeur de l’association de protection de l’environnement.
Dans un premier temps, un diagnostic du site sera réalisé. Il permettra de proposer un plan de gestion qui donnera une trame aux actions de restauration, de surveillance et de valorisation. Par ailleurs, le GEPOMAY a signé une convention qui engage l’association à protéger le site jusqu’en 2050 et définit des indicateurs de suivi qui seront utilisés chaque année.
« Ce projet nous tient particulièrement à cœur, car nous voyons l’arrière-mangrove disparaitre depuis des années. Grâce aux soutiens de nos différents partenaires, et notamment celui de l’OFB, nous aurons tous les moyens pour sauver cet écosystème ! » conclut Emilien Dautrey.