[Coopération OFB-Cefe] Agir par des actions de restauration

Les écosystèmes, lorsqu’ils sont fortement dégradés, peuvent nécessiter une intervention de l’homme pour retrouver un bon état de conservation. C'est la restauration écologique, c’est à dire l'action de rétablir un système écologique dans un état de référence historique. Les écosystèmes de certains espaces naturels protégés sont soumis à des états de dégradation importants. Ils constituent alors de véritables « laboratoires » pour expérimenter différentes actions de restauration.

À noter : ces travaux s'inscrivent dans la coopération entre l'Office français de la biodiversité (OFB) et le Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive proposant un appui méthodologique et technique aux aires protégées pour Concevoir des suivis de biodiversité sur déjà près de 30 sujets abordés.

Restaurer des écosystèmes fragilisés par les espèces exotiques envahissantes

L’introduction d’espèces exotiques envahissantes (EEE) est une cause majeure d’extinction des espèces animales natives. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les îles, où de nombreuses disparitions d’espèces (végétales et animales) et de changements des écosystèmes ont été documentés suite à l’introduction de mammifères prédateurs, notamment des rongeurs.

Les gestionnaires d’espaces naturels insulaires ont donc une forte responsabilité dans la lutte contre les espèces envahissantes qui mettent en péril bon nombre d’espèces indigènes, voire endémiques, en outre-mer notamment. Des opérations de restauration écologique basées sur une lutte contre les espèces envahissantes et sur le maintien, voire l’expansion d’espèces indigènes peuvent rétablir la fonctionnalité des écosystèmes originels.

Plus d'infos dans la rubrique Espèces exotiques envahissantes sur ce site, et sur celui du Centre de ressources EEE.

Rapports et articles disponibles

Rétablir la connectivité d’habitats fragmentés

La fragmentation des habitats est le processus par lequel un habitat est converti en plusieurs fragments plus petits, suite à un changement d’usage des terres (urbanisation, conversion en terres agricoles etc.) ou à la création d’infrastructures de transport. Ces îlots d’habitats se trouvent ainsi isolés, séparés : la perte de connectivité. Comprendre comment les espèces se déplacent dans ces paysages fragmentés est donc essentiel pour mettre en place des actions visant à restaurer la connectivité écologique d’habitats.

De nombreuses études scientifiques mettent en avant les conséquences de la fragmentation sur la biodiversité :

  • à court terme : cycle biologique contraint, mortalité directe par collision,
  • à moyen et long terme : isolement des populations voire leur extinction par limitation de la dispersion et des échanges métapopulationnels.

Ces actions s'intègrent dans la démarche Trame verte et bleue (TVB), outil phare pour identifier, préserver et restaurer les connectivités écologiques.

À venir en 2025

Restaurer le régime écohydrologique de milieux naturels

Les milieux humides abritent une biodiversité exceptionnelle et assurent certaines fonctions écologiques et services écosystémiques. C’est notamment le cas des tourbières, milieux caractérisés par la présence, ou la formation, d’un sol composé de tourbe, c’est à dire de matière organique très peu décomposée. Pour que le sol des tourbières se forme, des conditions écologiques particulières doivent être présentes, et notamment une saturation du milieu en eau (stagnante, ou peu mobile) pendant une période suffisamment longue dans l’année. La raréfaction de l’eau dû aux sécheresses estivales et le drainage pour des besoins de l’agriculture peuvent mettre en péril le caractère humide des tourbières. Des opérations de restauration écologique basées sur la gestion des niveaux d’eau peuvent permettre de rétablir la fonctionnalité de ces écosystèmes fragiles.

Plus d'infos sur le site du Pôle-relais tourbières

À venir en 2025