Réouverture des plages : visite d’Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État pour rencontrer les équipes de l’OFB, du Conservatoire du littoral et les acteurs locaux engagés dans la protection et le suivi de la biodiversité

Le lundi 18 mai, Pierre Dubreuil, directeur général de l’Office français de la biodiversité (OFB), Agnès Vince, directrice du Conservatoire du littoral, Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, ont accompagné Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, sur le site de La Tremblade à la rencontre des agents de la direction régionale de l’OFB, notamment du Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis et du service départemental de Charente-Maritime et des acteurs locaux mobilisés pour protéger la biodiversité et les oiseaux, en cours de couvaison sur les plages.

Protection et suivi de la biodiversité

À l’occasion de cette rencontre, sur la plage de la pointe espagnole à La Tremblade, Emmanuelle Wargon a pu appréhender le rôle joué par l’OFB et le Conservatoire du littoral, en lien avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et les collectivités en matière de sensibilisation aux enjeux de la biodiversité littorale, d’appui technique et de surveillance sur le terrain lors de la réouverture des plages.

Des agents mobilisés sur le littoral en période post-confinement

L’ensemble de ces structures a œuvré pour une bonne prise en compte des enjeux environnementaux, notamment liés à la période de nidification du Gravelot à collier interrompu, auprès des services de l’Etat, des communes et du grand public. Après plusieurs semaines de confinement et une tranquillité rare sur les plages et leurs accès, les oiseaux ont réinvesti les lieux habituellement fréquentés par l’homme. Le gravelot à collier interrompu, espèce protégée, est un petit limicole qui niche à cette période dans des milieux ouverts, généralement en haut de plage. Ses œufs posés à même le sable sont en complet mimétisme avec leur environnement et sont difficilement visibles. De ce fait, ils sont particulièrement exposés au piétinement involontaire, et les poussins au dérangement par les promeneurs ou les chiens non tenus en laisse.

Le suivi de l’espèce et la localisation des nids réalisés dans ce département par la LPO et la communauté de communes de l’île d’Oléron ont été précieux et valorisés dans cette opération conjointe. L’équipe du Parc naturel marin et la délégation Centre-Atlantique du Conservatoire du littoral ont appuyé la LPO pour le balisage des sites de nidification et échangé avec la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de Charente-Maritime pour proposer des prescriptions environnementales dans les arrêtés préfectoraux. Ensemble, ils ont sensibilisé le public en complément des actions de contrôle et surveillance menées par les équipes du service départemental OFB de Charente-Maritime.

De manière générale, cette période doit être l’occasion d’inscrire au cœur de nos pratiques l’enjeu de la protection de la biodiversité en adoptant les bons gestes et en respectant la tranquillité des espèces présentes mais pas toujours visibles.

À quelques jours de la journée mondiale de la biodiversité qui aura lieu le vendredi 22 mai, mettre la protection de la biodiversité au centre des préoccupations de tous est primordial. Alors que nous venons de traverser une période terrible de notre histoire, la nature nous a donné deux leçons. La première, c’est qu’elle fait preuve d’une adaptabilité incroyable, comme en témoigne la nidification de certaines espèces – le gravelot en est un exemple – dans des endroits qui étaient fréquentés par l’homme quelques jours ou quelques semaines seulement auparavant. La seconde leçon, c’est qu’elle a besoin de nous, besoin de cette prise de conscience de l’urgence écologique, que nos concitoyens considèrent aujourd’hui comme une priorité, avec la santé ainsi qu’un besoin aussi de sentinelles et de serviteurs.

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