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Lutter contre les espèces invasives sur les îlots corses

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Dans le cadre d’un programme piloté par l’Initiative pour les Petites Iles de Méditerranée (PIM), deux opérations de dératisation ont été menées avec succès en septembre 2023.

Les côtes de la Corse forment un véritable archipel constitué de 141 îlots périphériques. Ces îlots, pour la plupart inhabités, sont des lieux importants dans le cycle de vie de l’avifaune marine et notamment des colonies de puffins de Scopoli (Calonectris diomedea) qui viennent y nicher et s’y reproduire. Aujourd’hui, ces oiseaux sont de plus en plus menacés par la présence de rats noirs qui détruisent leurs habitats et se nourrissent des œufs.

Avec le soutien financier de l’Union européenne, Next GénérationEU, France Relance et de l’Office français de la biodiversité, l’Initiative PIM a élaboré avec l’aide des experts et gestionnaires locaux, une stratégie de lutte contre les espèces invasives impactant les oiseaux marins.

Dans un premier temps, un état des lieux de la présence du rat noir et des oiseaux marins a été réalisé sur l’ensemble des îlots afin de déterminer les actions adéquates à mettre en œuvre.

En se basant sur ce diagnostic, une opération pilote d’éradication a été décidée et menée avec succès sur les îlots de Gargalu et Garganellu, en septembre 2023.

Le contrôle partiel de la population de Rat noir autour de la colonie de puffins sur Gargalu devrait rapidement permettre une augmentation de la reproduction de la petite colonie nichant sur l’île.
La dératisation complète de l’îlot voisin de Garganellu, n’abritant pas de couples nicheurs à ce jour, avait pour objectif de créer un îlot « refuge » favorisant l’installation de nouveaux couples. La poursuite du suivi de la reproduction de la colonie de puffins de Scopoli devrait permettre d’évaluer les bénéfices pour la colonie sur le long terme.

Action de dératisation. Crédit photo : Eva Tankovic / PIM

En parallèle, des protocoles de suivis de la biodiversité seront mis en œuvre pour évaluer l’efficacité de cette mesure de gestion sur le long terme et les bénéfices potentiels de l’éradication du rat noir sur les oiseaux mais également sur d’autres compartiments (entomofaune du sol, végétation, reptiles, etc…).