Les gestes du quotidien

Les produits que nous consommons, les déchets que nous générons ainsi que nos pratiques de jardinage ou de loisir ont un impact sur les espèces vivantes et leur environnement naturel. Que vous habitiez en appartement ou en maison, vous pouvez aider à protéger la biodiversité en adoptant des comportements responsables chaque jour.
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    Je ne laisse pas trainer mes détritus dans la nature

    Je ne laisse pas trainer mes détritus dans la nature

    500 litres d'eau pollués par mégot

    Sur terre comme en mer, les déchets abandonnés impactent de plein fouet la biodiversité. En se décomposant, certains déchets libèrent quantité de polluants persistants qui dégradent peu à peu les milieux naturels. Les plantes suffoquent tandis que des animaux meurent d’étouffement, d’intoxication ou de blessures. Par exemple, les tortues marines, oiseaux et mammifères marins se retrouvent immobilisés par des vieux filets, des fils de pêche abandonnés et des sacs plastiques qu’ils peuvent également ingérer. Ces mêmes sacs s’accrochent aussi aux plantes, stoppant leur développement.
    Les canettes et bouteilles deviennent des pièges inextricables pour les petits amphibiens. En climat sec, des bouteilles ou morceaux de verre peuvent, par effet de loupe, provoquer des départs d’incendie susceptibles de détruire des forêts et leurs habitants.

    Mais ce n’est pas tout, en se dégradant, les plastiques se fragmentent, en particules invisibles à l’oeil nu qui contaminent l’air, l’eau et les sols.  Ces particules intègrent alors le cycle de l’eau et la chaîne alimentaire et se retrouvent donc dans nos assiettes et nos verres.
     Pas mieux pour les  mégots de cigarettes et chewing-gums. Jetés par terre où dans les égouts ils libèrent des substances chimiques toxiques comme de l’arsenic et d’autres polluants persistants qui dégradent le sol. Ingérés, ils sont également nocifs pour les espèces animales. Tous ces détritus représentent des menaces pour la faune, la flore et la santé humaine, en plus de gâcher les paysages. Il est donc important de les jeter à la poubelle de tri adaptée et de ne surtout pas les abandonner par terre ou en mer, dans la nature comme en ville.

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    Je ne rapporte pas d’espèces vivantes comme souvenir de mes voyages

    Je ne rapporte pas d’espèces vivantes comme souvenir de mes voyages

    51 espèces animales et 43 espèces végétales exotiques sont interdites en France

    Si la plupart des espèces exotiques sont incapables de s’adapter à notre climat, certaines au contraire apprécient les conditions et prolifèrent. C’est le cas des espèces exotiques envahissantes. Une fois installées dans un nouveau milieu, elles perturbent l’écosystème et menacent la biodiversité. Parfois même, les conséquences de la prolifération de ces espèces sont si alarmantes qu’elles mettent en danger l’économie locale ou pire, la santé humaine. C’est pourquoi enrayer leur propagation est devenu un enjeu mondial.

    Pour y contribuer, en tant que voyageur, il suffit de respecter quelques règles simples. On ne rapporte aucune espèce dans ses valises et on nettoie tout son équipement de camping. Sacs, vélos, chaussures, vêtements, tout doit être lavé avant leur retour au pays afin d’éviter que des micro-organismes ou des graines ne jouent les passagers clandestins et ne finissent par affecter la biodiversité.

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    Je ne relâche pas d’espèces exotiques dans la nature

    Je ne relâche pas d’espèces exotiques dans la nature

    30 espèces animales et 36 espèces végétales exotiques sont interdites en France métropolitaine

    La tortue de Floride et le Tamia de Sibérie, aussi appelé écureuil de Corée, ont été des animaux de compagnie très en vogue. Mais une fois relâchée dans la nature, la tortue de Floride s’est installée dans les lieux de ponte de notre tortue locale, la cistude d’Europe, qui depuis peine à se reproduire. Quant à l’écureuil, il a envahi les forêts d’Ile-de-France. On le suspecte de jouer un rôle de réservoir de la bactérie de Lyme pour les tiques.
     
    Les poissons exotiques ne sont pas non plus inoffensifs. Par exemple, le poisson rouge originaire d’Asie, très gourmand et omnivore, avale tout ce qu’il trouve jusqu’à mettre en péril des écosystèmes entiers. S’il ne faut pas jeter les poissons dans la nature, il en va de même pour le reste de l’aquarium. Les résidus de plantes décoratives, une fois libérés dans le milieu naturel, peuvent s’adapter, se propager et bouleverser l’équilibre de la biodiversité locale. Les élodées sont par exemple capables de former des herbiers si denses qu’elles peuvent colmater des pompes et encombrer des barrages.
     
    La solution pour préserver la biodiversité des milieux naturels est donc de ne pas y introduire d’espèces exotiques car elles peuvent devenir envahissantes. En France, elles sont au nombre de 66 à être réglementées. Il est interdit de les introduire en France, de les transporter vivantes, de les détenir, les échanger ou de les commercialiser.

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    Je participe à des programmes de sciences participatives et citoyennes

    Je participe à des programmes de sciences participatives et citoyennes

    + de 150 000 participants actifs se sont déjà lancés !

    Les sciences participatives sont une façon de mettre en relation spécialistes et amateurs pour qu’ensemble ils préservent la biodiversité. Comment ? C’est très facile ! Pendant vos promenades, dans votre jardin, observez la nature d’un œil un peu plus attentif et notez suivant un protocole choisi les espèces que vous croisez : oiseaux, mollusques, plantes, insectes, etc. Pas besoin d’être un expert, c’est à la portée de tous. De nombreuses applications existent pour les smartphones.

    Envoyez ensuite les informations collectées aux scientifiques du projet afin qu’ils puissent les exploiter et que par la suite de nouveaux observateurs puissent les confirmer. Grâce à toutes ces nouvelles données, ils pourront améliorer leurs connaissances sur la biodiversité, créer un inventaire des espèces, sensibiliser la population aux enjeux et élaborer de nouveaux programmes de recherche. Le constat est simple : plus on en sait sur la biodiversité, mieux on la protège.

    Pour aller plus loin :

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    Je participe à une fête de la nature

    Je participe à une fête de la nature

    800000 personnes assistent chaque année à la fête de la Nature

    La fête de la Nature, c’est l’occasion de passer 5 jours à la découverte de la nature et de partir à la rencontre de la biodiversité locale.

    Le rendez-vous a lieu chaque année autour du 22 mai, date officielle de la journée internationale de la biodiversité. Partout en France, en métropole comme en outre-mer, à la ville comme à la campagne, des milliers d’ateliers, de manifestations et de rencontres gratuites sont organisées par les associations de conservation et d’éducation à la nature, des gestionnaires d'espaces protégés, des collectivités et particuliers. Une façon d’expérimenter la biodiversité autrement. Vous aussi vous pouvez prendre part aux festivités et proposer une animation. Que vous soyez botaniste, apiculteur, propriétaire d’un petit potager bio, bricoleur d’abris à oiseaux ou amoureux des balades en forêt, venez partager votre savoir et votre passion.

    Pour aller plus loin :

    • Trouvez les évènements fête de la nature près de chez vous, rendez-vous sur fetedelenature.com
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    Je passe aux cosmétiques naturels

    Je passe aux cosmétiques naturels

    Dans la plupart des produits de beauté on compte une multitude de produits chimiques, conservateurs, parfums de synthèse, tensioactifs, etc. Des produits que l’on retrouve aussi dans les détergents qui ne sont pas biodégradables et donc forcément nocifs pour la biodiversité. Une fois charriés par les eaux usées, tous ces produits rejoignent les milieux aquatiques naturels et les polluent.

    Mais comment passer aux cosmétiques naturels ? Préférez le savon de Marseille pour vous laver puis hydratez votre peau avec de l’huile végétale. Mais il existe plein d’autres astuces ! Par exemple, une décoction de camomille et de bleuet nettoie parfaitement la peau tandis que le son d’avoine ou de blé fait un excellent gommage. Vous pourriez même fabriquer votre dentifrice ou votre déodorant. Attention cependant aux huiles essentielles qui contiennent des principes actifs nocifs si rejetés dans la nature. 

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    Je pêche en respectant les tailles, saisons et quantités

    Je pêche en respectant les tailles, saisons et quantités

    1 pierre déplacée à marée basse mettra 3 ans à retrouver sa biodiversité.

    Pour une partie de pêche de loisirs réussie, il est important de respecter quelques règles afin de préserver les milieux naturels et leurs habitants. Avant de commencer, informez-vous sur la réglementation en vigueur car elle varie selon les saisons, les départements ou les sites. Notez bien les outils, les périodes, les tailles minimales de capture, les quantités maximales que vous pouvez pêcher ou ramasser et les zones où la pêche est autorisée. Une fois sur place, veillez bien à relâcher directement les poissons ou crustacés trop petits et à ne pas en emporter plus que ce que vous pourrez consommer.
     
    Lorsque cela est possible, privilégiez les techniques de pêche douces (pêche au trou ou au sel en pêche à pied, bâton de bois pour le poulpe). Le ratissage des estrans nuit à la survie des jeunes bivalves et la pérennité des herbiers. De même, casser un récif pour attraper des poulpes détruit l’habitat dans lequel pourrait se nicher un autre poulpe à la prochaine marée. Par ailleurs, veuillez à ramassez les lignes cassées, plombs et hameçons, source de blessure et de pollution.
     
    Enfin, avant de partir, prenez soin de bien remettre en place les rochers que vous avez pu déplacer. Ils sont essentiels à la biodiversité car ils abritent de nombreuses espèces, dont certaines sont microscopiques et qui craignent la lumière du soleil. Ne sortez pas les organismes de l’eau comme les coquillages, oursins ou étoiles de mers pour les voir de plus près ou à but décoratif !

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    Je pratique l'écotourisme quand j’en ai l’occasion

    Je pratique l'écotourisme quand j’en ai l’occasion

    Au moment de programmer vos vacances, pensez au tourisme vert pour réduire votre impact environnemental. Que l’on soit branché camping, hôtel, gîte ou maison d’hôte, les vacances sont l’occasion de choisir un hébergement responsable. Les labels comme Ecolabel européen, Clé verte, Green globe, Gites panda, Ecogites, Hôtels au naturel, Esprit parc national s’appuient sur des critères bien précis. Ils vérifient la localisation, les matériaux de construction, la production et la gestion des déchets du logement ou encore son utilisation d’énergies renouvelables ou sa consommation d’eau.

    Une fois logé, c’est le moment d’aller découvrir les produits du terroir, les spécialités locales et de partir à la découverte de la région. Bien entendu, privilégiez la marche, le vélo ou les transports en commun : vous prendrez soin de vous et profiterez davantage du paysage tout en limitant vos émissions de CO2. Enfin, n’oubliez pas de ramasser vos déchets pour qu’ils ne trainent pas dans la nature. Et oui, pas de vacances pour la biodiversité !

    30 labels d'hébergement responsables existent en France.

    Pour aller plus loin :

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    Je prends soin des sols grâce au paillage et au compost

    Je prends soin des sols grâce au paillage et au compost

    ¼ des espèces terrestres vivent dans les sols

    Le sol est l’élément le plus important pour un jardin en bonne santé. Invisible et sous nos pieds, il constitue un écosystème à part entière, vivant mais fragile.

    Pour tout jardinier amateur, le paillage du sol, c'est-à-dire la couverture du sol autour des végétaux, est incontournable pour protéger les plantes et éviter le développement d’herbes non désirées (adventices). Il maintient le sol humide en limitant l’évaporation, particulièrement en été. Cela permet de réduire l’arrosage. En période hivernale et de fortes gelées, les souches des plantes restent protégées du froid.
    Mais tous les paillages ne se valent pas, certains sont particulièrement impactant pour l’environnement. Ainsi, on oublie les toiles et bâches plastiques et on évite également le paillage minéral qui est le résultat de process d’extraction destructeur de milieu et qui a tendance à élever les températures des plantations.

    Pour des sols en bonne santé, vos poubelles sont également un allié de taille. En effet, 40 à 60% du contenu de votre poubelle peut être composté. Depuis le 1er janvier 2024, nous avons tous l’obligation de trier nos biodéchets.
    Les poubelles domestiques sont remplies de déchets organiques comme des épluchures de légumes, des restes de fruits, des coquilles d’œufs ou encore du thé et du marc de café. L’entretien du jardin permet également de récupérer les feuilles mortes ou l’herbe coupée par la tonte. Utilisés de manière naturelle et transformés en compost, tous ces déchets deviennent un formidable engrais à utiliser en pleine terre, dans vos potagers mais aussi dans les jardinières de vos balcons ou plantes d’intérieur.
    En effet, le compost fertilise les sols et nourrit champignons et microorganismes,  favorisant ainsi la biodiversité dans et sur les sols. Hérissons, fourmis, vers de terre et grenouilles peuvent alors s’en donner à cœur joie et profiter de la chaleur dégagée par la décomposition des matières organiques. Il peut même empêcher l’apparition de certaines maladies ou favoriser la rétention d’eau.

    Une raison de plus pour se lancer dans le compost.
    Y compris en ville, grâce aux zones de compostage urbain !