En balade, près de chez vous, ou même dans votre jardin, il peut vous arriver de croiser un animal présentant des signes de faiblesse, des blessures apparentes, ou un comportement anormal. Il est tout à fait normal de vouloir l’aider ! Mais pour cela, il faut respecter certaines règles, pour votre sécurité et la sienne. Lorsqu’un animal sauvage est blessé, en difficulté ou malade, il peut être imprévisible et en voulant l’aider vous risqueriez de l’effrayer et de vous mettre en danger.
Ne le manipulez pas, même s’il est en bonne santé, afin d’éviter tout risque de transmission de maladie. Évitez également l’agitation et le bruit qui pourraient stresser l’animal.
Attention, ne prenez pas l’initiative de transporter vous-même un animal sauvage blessé, son transport sans autorisation est illégal. Contactez le centre de sauvegarde de la faune sauvage le plus proche de chez vous et des experts viendront prendre l’animal en charge. Il sera alors soigné puis relâché dans son environnement naturel.
Pour aller plus loin :
Partout en France, des milliers d’associations sont mobilisées pour protéger l’environnement, mais aussi pour préserver et valoriser la biodiversité. Leurs centaines de milliers de bénévoles et employés agissent aussi bien au niveau départemental que régional ou national. Ils informent le grand public, organisent des balades et journées de découverte, mais ils interviennent aussi directement sur le terrain. Ensemble, ils nettoient les sites, restaurent et gèrent des milieux naturels, comptent et répertorient les espèces pour contribuer à leur sauvegarde et bien d’autres choses encore.
En les rejoignant ou en les soutenant financièrement, en participant à leurs manifestations et pétitions, en mettant en œuvre leurs recommandations, vous permettez à ces associations de mener des actions auprès des élus et décideurs pour les convaincre, à leur tour, de se mobiliser pour la biodiversité.
Pour aller plus loin :
Les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne créent le lien entre producteurs et consommateurs. Les agriculteurs s’engagent à fournir aux consommateurs des paniers de produits cultivés sur place et issus d’une agriculture qui protège les sols et l’eau. Fruits, légumes, œufs, lait, fromage, on peut trouver de tout. L’engagement est bénéfique pour tout le monde puisque les producteurs s’assurent une rémunération fixe et juste tandis que les consommateurs profitent de produits de qualité.
Aussi ces produits frais, locaux et de saison utilisent moins d’emballages et parcourent moins de kilomètres. Les consommateurs réduisent donc leurs déchets en même temps que leurs émissions de CO2. Cette agriculture encourage une production durable et favorable pour la biodiversité et l’environnement.
Il convient de prendre le temps de s’intéresser aux étiquettes de l’ensemble des produits achetés et/ou transformés : s’interroger sur leur provenance (réduire les émissions de gaz à effet de serre), les modes de production (favoriser les normes environnementales, les labels AB, etc.) et bien sûr leur composition (réduire les éventuelles sources de pollution chimique) !
Les produits alimentaires ou cosmétiques et les biodiesels que nous consommons tous les jours contiennent souvent des substances qui constituent une véritable menace pour la biodiversité. C’est le cas par exemple de l’huile de palme. Huile végétale la plus consommée au monde, la culture du palmier à huile requiert toujours plus de surface et engendre des vagues massives de déforestation dans les régions tropicales comme l’Indonésie et la Malaisie. (Pour les consommateurs d’huile de palme français, on parlera ainsi de déforestation “importée”). Celle-ci est responsable de la destruction des habitats naturels et des ressources vitales à de nombreuses espèces comme l’orang-outan, De plus, l’exploitation d’huile de palme accroît l’appauvrissement et la pollution des sols, des eaux et de l’air.
De manière générale, privilégiez les produits contenant le moins d’ingrédients possible. Une liste d'ingrédients à rallonge indique un produit très transformé, avec des additifs et dont l’origine des composants est difficilement identifiable.
Il existe également des applications comme Yuka, MyLabels qui peuvent vous guider dans vos achats.
Plus d'un tiers de la surface terrestre du monde et près de 75 % des ressources en eau douce sont maintenant destinées à l’agriculture ou à l’élevage.
L’élevage intensif à grande échelle provoque une réaction en chaîne dévastatrice. Les cultures (généralement du soja et des céréales) nécessaires à l’alimentation des bêtes est la 1ère cause de déforestation dans le monde.
La production et la transformation de ces céréales en aliments pour le bétail émet des gaz à effet de serre qui viennent s’ajouter au méthane dégagé par les ruminants lors de la digestion. L’eau également est mise à mal. Utilisée en grandes quantités pour arroser les cultures, elle est aussi polluée par les pesticides et les nitrates.
Au final, pour protéger la biodiversité et agir pour le climat, il faut freiner l’élevage intensif en réduisant sa consommation de viande (et celle de nos amis à quatre pattes !) ou de produits en contenant, et privilégier l’élevage extensif, c’est à dire où les animaux sont élevés en plein air, pâturent de l’herbe et sont peu nombreux sur les espaces. Et c’est bien meilleur pour la santé !
Pour nous nourrir, nous devons produire de la nourriture, la transformer puis l’acheminer. Chaque étape de ce processus impacte la biodiversité. Tout d’abord les tracteurs, serres chauffées et bâtiments consomment beaucoup d’énergie et émettent des gaz à effet de serre. Les cultures, qu’elles concernent notre alimentation ou celle des animaux d’élevage réclament de grandes surfaces et énormément d’eau jusqu’à modifier l’équilibre des nappes phréatiques et des cours d’eau avec toutes les conséquences qui s'ensuivent.
Ensuite, l’utilisation d’engrais et de pesticides dans certaines de ces cultures pollue l’air, les sols et les cours d’eau. La transformation, le conditionnement et le transport requièrent eux aussi beaucoup d’eau, d’énergie et donc l’exploitation de nombreuses ressources naturelles polluant au passage l’air que nous respirons.
Si nous jetons des produits consommables alors toutes ces ressources auront été pillées pour rien. Pour éviter tout ce gâchis, il suffirait de consommer les restes de nos repas, de bien quantifier nos achats et de veiller à la bonne conservation de nos aliments.
Si vous êtes prêt à donner un peu de votre temps dans des actions concrètes, de nombreuses associations et gestionnaires d’espaces naturels proposent des activités pour préserver la nature.
Que vous soyez observateur, acteur ou militant, que vous souhaitiez investir 1h, une journée ou un weekend, il y a forcément un rendez-vous qui vous correspond près de chez vous. Vous pouvez même agir en famille, on n’est jamais trop nombreux lorsqu’il s’agit de préserver la biodiversité en s’amusant et en apprenant. Il existe mille et une façon d'agir pour la nature.
La plateforme "J'agis pour la nature" a été créée à l’initiative de la Fondation pour la Nature et l’Homme, vous y découvrirez les activités organisées par les 550 associations et gestionnaires d’espaces naturels participants.
Pour aller plus loin :
Avoir envie d’agir, c’est un bon début, mais souvent les collectivités ressentent le besoin d’être accompagnées pour être plus efficaces. C’est là toute l’ambition du dispositif Territoire Engagé pour la Nature. Il aide à faire émerger, reconnaître et mettre en œuvre des plans d’actions en faveur de la biodiversité.
Toutes les collectivités, qu’elles soient novices ou déjà actives, en métropole ou d‘outre-mer, peuvent postuler. Dès lors, elles s’engagent à présenter dans les 3 ans un plan d’actions.
Pour aller plus loin :
L’urbanisation, les infrastructures et l’agriculture intensive détruisent et fragmentent les espaces naturels. Les poissons migrateurs ne peuvent plus remonter librement les rivières pour se reproduire à cause des barrages et les grands mammifères voient leur domaine vital coupé par des voies ferrées ou des autoroutes. Une simple route devient un piège mortel pour des centaines d’amphibiens écrasés par les véhicules en essayant de traverser pour rejoindre la mare où ils doivent se reproduire. Or, ces espaces sont indispensables à la survie de ces espèces.
La trame verte et bleue identifie le réseau des milieux indispensables aux cycles de vie des espèces pour mieux les protéger, les restaurer et les relier. Ces liens assurent la continuité écologique et permettent d’aménager le territoire tout en préservant la biodiversité. Il est nécessaire de les prendre en compte dans tous les projets de construction de bâtiments, de zones d’activités ou de routes, et donc de les identifier dans le Plan local d’urbanisme de votre commune.
Pour agir à mon niveau, je me renseigne sur les projets d’aménagement de ma commune et je participe aux enquêtes publiques.
Pour aller plus loin :