Les gestes du quotidien

Les produits que nous consommons, les déchets que nous générons ainsi que nos pratiques de jardinage ou de loisir ont un impact sur les espèces vivantes et leur environnement naturel. Que vous habitiez en appartement ou en maison, vous pouvez aider à protéger la biodiversité en adoptant des comportements responsables chaque jour.
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    Je préserve les coraux

    Je préserve les coraux

    2/3 des coraux mondiaux en danger dans le monde

    Les récifs coralliens sont des écrins de la biodiversité sous-marine tropicale. Non seulement les récifs abritent plus du tiers des espèces marines connues, soit plus de 100 000 espèces de poissons, coquillages et autres mollusques, tortues, requins, éponges, etc, mais ils assurent aussi une fonction mécanique majeure en plus de leur nature de zone de nourricerie. Ils forment une barrière naturelle contre les houles océaniques et réduisent l’ampleur des dégâts provoqués par les tempêtes et cyclones. Autre avantage mal connu : de nombreux médicaments sont issus ou inspirés d’espèces peuplant les récifs coralliens et le squelette calcaire d’un corail est parfois utilisé pour faciliter la reconstruction osseuse.

    Malheureusement, cet exceptionnel écosystème est dévasté par les pollutions, les déchets et les activités humaines, le rendant ainsi plus vulnérable aux changements climatiques. La beauté des coraux attire des foules de bateaux et de touristes, et chacun veut repartir avec un souvenir. Pour préserver les récifs coralliens, il est donc devenu impératif d’appliquer quelques règles de bonne conduite pendant les vacances. Restez à distance des coraux et ne vous accrochez pas à eux, même pour les photographier, car l’écrasement des parties vivantes peut suffire à tuer une colonie. Si vous utilisez un bateau, ne jetez pas l’ancre à proximité des récifs et des herbiers ! En effet le corail pousse très lentement et un corail cassé à toutes les chances de développer une maladie et de mourir.

    Le prélèvement de corail, mort ou vivant, très préjudiciable pour nos lagons, est interdit, passible d’une forte amende, voire d’un emprisonnement.

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    Je préserve les herbiers marins

    Je préserve les herbiers marins

    10% de surface en moins pour les herbiers de méditerranée française les 100 dernières années

    Les herbiers marins (posidonie, zostères, phanérogames), écosystèmes fragiles,  sont indispensables à la vie marine. Non seulement ils abritent de nombreuses espèces, constituent une source de nourriture pour les poissons, tortues marines, dugongs et lamantins, permettent un approvisionnement en poissons, protègent les côtes de l’érosion, atténuent la houle, produisent de l’oxygène, purifient l’eau et stockent le carbone. Rien que ça !

    Or la fréquentation du littoral et des lagons d’outre-mer ne cesse d’augmenter et les mouillages des bateaux peuvent dévaster les herbiers. Au moment de l’ancrage, ils reçoivent un choc important qui peut détruire plusieurs mètres carrés d’herbier. Si vous naviguez, mouillez plutôt dans les zones sableuses. Vous pouvez aussi vous renseigner sur la présence de zones de mouillage écologiques qui permettent de s’amarrer et non de jeter l’ancre.
    En méditerranée, l’application Donia permet aux plaisanciers, pêcheurs et plongeurs de connaître la nature des fonds marins autour d’eux afin d’éviter de mouiller dans les herbiers. Avant de partir, pensez à relever l’ancre à l’aplomb du bateau.

    Si chacun est un peu plus attentif, c’est la biodiversité qui s’en trouvera préservée et la mer n’en sera que plus belle.

       

      Pensez-y :

      •     rechercher les zones sableuses, plus claires,
      •     suivre les balisages en place, lorsqu’ils existent,
      •     au sein des aires marines protégées, suivre les recommandations des gestionnaires,
      •     positionner le bateau au-dessus de l’ancre avant de la remonter,
      •     en Méditerranée, utiliser l’application DONIA, qui fournit gratuitement l’accès à la carte des fonds marins et donc la localisation des habitats sensibles
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      Je privilégie les mobilités douces

      Je privilégie les mobilités douces

      1/3 des émissions de gaz à effet de serre est produite par les transports

      Les transports sont extrêmement gourmands en combustibles fossiles qui émettent des gaz à effets de serre responsables du dérèglement climatique. Pour vos déplacements quotidiens, il existe de nombreuses alternatives. En ville et pour les trajets courts, préférez la marche ou le vélo. Non seulement c’est bon pour la santé mais en plus vous n’aurez aucun impact négatif sur l’environnement.

      Pour les trajets un peu plus longs, vous avez la possibilité de prendre les transports en commun. Bus, tram, métro, car, votre région a sûrement des lignes qui correspondent à vos besoins. Si votre trajet nécessite une voiture, essayez de privilégier le partage ou le covoiturage. Accueillez un voyageur dans votre auto ou prenez place dans celle d’un autre. De nombreuses applications permettent de vous mettre en relation. La pollution de l’air, des sols, les embouteillages et les nuisances sonores qu’elles entraînent malmènent les écosystèmes. Moins il y a aura de voitures sur la route, plus la biodiversité sera préservée.

      Pour les vacances, privilégiez le train à l’avion.
      L’avion est l’un des modes de transport les plus dommageables pour l’environnement avec des émissions de CO2 gargantuesques. Le train est le moyen de transport le moins polluant, 14 fois moins que l’avion et 8 fois moins que la voiture. C’est pourquoi, avant de partir en voyage, il est important de se poser les bonnes questions. N’y a-t-il pas d’alternative moins polluante que l’avion ?  Ce voyage si lointain est-il indispensable ? Il n’y a pas besoin de partir très loin pour être dépaysé. La France regorge de paysages aussi différents qu’époustouflants.

      Enfin, si vous ne pouvez éviter de prendre l’avion, privilégiez les vols sans escale car c’est au décollage que l’avion consomme le plus de carburant. Dans la même logique visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, il est préférable de voyager moins souvent pour des séjours plus longs !

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      Je profite de la nature sans déranger ses “habitants”

      Je profite de la nature sans déranger ses “habitants”

      14 % des mammifères et 24 % des espèces d’oiseaux de France métropolitaine en danger

      En mer

      L’augmentation des activités en mer a un impact de plus en plus important sur la biodiversité marine. Les perturbations visuelles, sonores et lumineuses provoquent des réactions qui mettent en péril la survie des oiseaux, tortues marines et mammifères marins notamment lors de leur reproduction.
       
      Les oiseaux peuvent nicher sur les falaises, les cordons de galets, sur les hauts de plage, les rochers ou dans les mangroves. S’ils se sentent menacés, ils s’agitent et poussent des cris d’alarme avant de s’envoler. Cet envol peut provoquer l’abandon temporaire du nid mais aussi une énorme perte d’énergie à laquelle les oiseaux hivernants sont très sensibles. Quant aux mammifères marins comme les phoques qui se reposent sur les rochers, les déranger en mer les empêche de s’alimenter correctement ou de se reproduire. Les déranger pendant qu’ils sont sur les rochers, les plages ou les bancs de sable implique également une perte d’énergie et risque de provoquer la séparation mère-petit. Un dérangement trop important des baleines, cachalots et dauphins, notamment lors de séances d’observation trop intrusives, peut les empêcher de s’alimenter correctement ou de prendre soin de leurs petits.
       
      Depuis 2001, un arrêté interdit la perturbation intentionnelle des mammifères marins. Alors pour éviter tout dérangement, privilégiez les activités non motorisées comme le kayak, le paddle, la voile ou la pirogue à rames et restez à distance des animaux. Si vous sentez qu’ils ont repéré votre présence, vous êtes trop proches ! Certains animaux ne supportent pas la présence humaine alors gardons en tête ces maîtres mots : Silence et Distance.

      A la campagne,  en forêt ou en montagne

      Notre passage doit rester le plus discret possible pour ne pas perturber la biodiversité. Premier réflexe, on laisse les animaux où ils sont. Insectes, oiseaux, poissons et mammifères font partie d’un écosystème à préserver. Vous pourriez aussi tomber sur une espèce protégée car menacée d’extinction et la perte d’un des siens l’affaiblirait encore davantage. On évite également de se promener dans les milieux naturels sensibles comme les zones humides, les dunes littorales ou les falaises qui abritent de nombreuses espèces fragiles.
       
      Restez donc sur les sentiers et évitez également de faire du bruit. Effrayés, les animaux risqueraient de s’enfuir et de se dévoiler à leurs prédateurs. Le bruit pourrait tout aussi bien mettre en échec une reproduction. On évite tous les bruits inutiles en éteignant la musique, en coupant les moteurs et en parlant doucement. Cette discrétion vous offrira d’ailleurs plus de chances d’observer des animaux sauvages. Enfin, n’oubliez pas d’attacher votre  chien. Tout excité par la balade, il pourrait apeurer, blesser ou même tuer un animal sauvage.

       

       

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      Je protège les zones humides

      Je protège les zones humides

      85% des zones humides de la planète qui existaient en 1700 sont déjà détruites

      Il existe une grande diversité de zones humides, marais, lagunes, tourbières et autres mangroves. Toutes accueillent de nombreuses espèces animales et végétales dont 30% d’espèces rares menacées. Ces écosystèmes sont des filtres naturels qui dépolluent et améliorent la qualité de l’eau. Lors des crues, ces zones absorbent l’excédent d’eau puis les restituent plus tard lors de sécheresse. Certaines stockent le carbone encore plus efficacement que les forêts, empêchant ainsi la libération de gaz à effet de serre. Sur les côtes, elles réduisent l’intensité des vagues, des ondes de tempêtes et des tsunamis. À ce jour, les zones humides disparaissent 3 fois plus vite que les forêts.
       
      Pour leur permettre de lutter contre le réchauffement climatique et continuer de profiter de leurs services, il faut en prendre soin. Par exemple, en évitant de construire sur une zone humide ou en choisissant un mode de construction la préservant, et en évitant d'y rejeter tout polluant ou déchet. Dans votre jardin, utilisez du terreau sans tourbe. Enfin, vous pouvez participer à des chantiers d’entretien des zones humides ou de restauration de la nature.

      Pour aller plus loin :

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      Je rapporte mes médicaments à la pharmacie

      Je rapporte mes médicaments à la pharmacie

      2500 tonnes de médicaments non utilisés et jetés chaque année

      Les antibiotiques, anti-inflammatoires, pilules contraceptives et antidépresseurs sont autant de médicaments qui passent par nos urines pour rejoindre les canalisations où ils retrouvent ceux qui y sont tout bonnement jetés. Peu éliminés par les stations d’épuration, ils rejoignent ensuite les rivières et s’infiltrent dans les eaux souterraines. Même à très faible concentration, ils affectent les espèces aquatiques comme les grenouilles, les poissons et perturbent leur reproduction, leur croissance ou le développement de certains organes, notamment reproducteurs. Il a été démontré par exemple que le rejet continu de médicaments contraceptifs dans l'eau naturelle à des concentrations usuellement retrouvées dans l'environnement peut entraîner l'effondrement total des populations de poissons dans des lacs, en quelques années.
       
      Les humains aussi sont concernés puisqu’on trouve des traces de ces médicaments dans l’eau du robinet. À ce jour, les effets et risques ne sont pas encore connus. Pour plus de sécurité et afin de protéger la faune de ces micropolluants, respectez les doses prescrites par votre médecin et ne jetez pas vos médicaments dans l’évier ou les toilettes. Il suffit de les rapporter à la pharmacie, périmés ou non.

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      Je réduis ma consommation d’eau potable

      Je réduis ma consommation d’eau potable

      147 litres d’eau potable par Français chaque jour

      Vous l’avez souvent entendu, l’eau c’est la vie. Pour l’équilibre de la planète et de ses habitants, il est primordial de la préserver. Dans nos régions, l’accès à l’eau potable est si facile qu’on a tendance à la consommer sans compter.

      Dans la maison, choisissez des appareils électroménagers économes et installez une chasse à double débit. Vous pouvez également agir sur la robinetterie en vérifiant l’état des différents joints. Mal entretenus, ils peuvent vous faire gaspiller jusqu’à 100 litres d’eau par jour. Quant à la salle de bain, elle est un haut lieu de gaspillage de l’eau. Désormais, pensez à fermer le robinet lorsque vous vous brossez les dents, il déverse jusqu’à 18 litres par minute. Opter pour une douche, elle consomme 3 fois moins d’eau qu’un bain. Enfin, si vous avez un jardin, récupérez l’eau de pluie et arrosez avec un goutte à goutte, de préférence en soirée pour réduire l’évaporation.
       
      Voilà comment éviter à la biodiversité de se noyer.

       

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      Je réduis mon empreinte numérique

      Je réduis mon empreinte numérique

      8% de l'électricité mondiale est consommée par internet

      Si Internet était un pays, il serait le 6ème consommateur d’énergie au monde et le 7ème émetteur de CO2.

      Le maillage d’internet, cette toile physique de raccordements, compte des millions de kilomètres de câbles de cuivre. On trouve également des minerais et métaux rares épuisables dans les smartphones, ordinateurs et tablettes. Dans d’immenses entrepôts, des centaines de milliers de machines (datacenter) tournent à plein régime pour alimenter les serveurs. Allumés en permanence, ils sont refroidis par des climatiseurs eux aussi très énergivores.

      Pour réduire sa consommation d’énergie et son impact sur l’environnement sans renoncer au numérique, il suffit d’en avoir une utilisation raisonnée. Plusieurs exemples simples,  regarder les vidéos en ligne en basse définition plutôt qu’en HD ; mettre les sites que vous visitez le plus souvent dans vos favoris, pour éviter  de passer par les moteurs de recherche ; Avant de cliquer sur « Envoyer », assurez-vous de l’utilité de ce mail ; limiter les pièces jointes,  supprimer régulièrement les anciens mails..

      Pour le stockage de vos documents, évitez le cloud. Les datacenters sont des gouffres à énergie tandis qu’un stockage local sur des disques durs ou des clés USB a beaucoup moins d’impact. Enfin, pensez à mettre vos appareils en veille automatique dès 3 minutes sans utilisation, ou mieux, les éteindre lorsque vous ne les utilisez pas.

      Pour preuve, éteindre sa box la nuit permet d’économiser entre 65 et 130 kWh par an et 650 à 1300 litres d’eau.

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      Je répare, j'emprunte ou je loue des objets

      Je répare, j'emprunte ou je loue des objets

      3 x plus de consommation individuelle depuis 1960

      Meubles, vêtements, chaussures, électroménager, téléphones portables, etc… On n’imagine pas la quantité d’objets du quotidien qui pourraient avoir une seconde vie ou être reconditionnés si on les réparait plutôt que de les remplacer par du neuf. Le rapport avec le réchauffement climatique et la biodiversité ?

      Chaque étape du cycle de vie d’un objet porte atteinte à la biodiversité. L’extraction des matières premières épuise les ressources, la fabrication pollue l’air, l’eau et le sol, le transport dégage des gaz à effet de serre. Après son usage, c’est son enfouissement ou sa destruction qui finit de polluer les milieux naturels. Les plastiques, décomposés en particule, se retrouvent souvent à intégrer le cycle de l’eau et sont ainsi ingérés par différentes espèces, dont l’Homme.
      En prolongeant la vie des objets, en favorisant leur réutilisation, en permettant la réutilisation des matériaux qui les composent, on participe à une économie circulaire qui réduit les déchets et donc leur impact sur la biodiversité.

      Le jour de l’année où la consommation humaine dépasse la capacité de régénération de la planète est appelé Jour du Dépassement. En France, en 2023, le jour du dépassement est le 5 mai.
      Le réemploi, la réutilisation, la location et l'emprunt aident à protéger la biodiversité en freinant cette surconsommation et donc la surexploitation des ressources.