La santé des humains et celle des autres êtres vivants sont étroitement liées. D'où la nécessité de protéger les écosystèmes pour préserver la santé de tous. La santé nécessite une approche globale. Médecins, vétérinaires, écologues, agriculteurs, aménageurs, individus... Chacun de nous est concerné !
Les leçons de l’épidémie de SARS-CoV-2
Pour prévenir les maladies et éviter un déclin de la santé publique, il faut commencer par s’attaquer à la perte de la biodiversité, car elle nous expose à de nouvelles menaces. De nombreuses actions peuvent être menées dans différents domaines.
Des écosystèmes fonctionnant bien, comme les récifs coralliens ou les forêts assurent des services écosystémiques (épuration naturelle de l'eau, pollinisation…) et évitent la propagation des agents infectieux.
Ils offrent une réserve de médicaments potentiels, essentiellement de plantes ayant des vertus thérapeutiques. Aussi est-il essentiel de ne pas les détruire, en limitant l'artificialisation des sols, la surexploitation des ressources (surpêche, agriculture intensive...) et en évitant de les polluer.
Des cultures diversifiées résistent mieux aux maladies et apportent une alimentation variée.
En adoptant une agriculture biologique, on peut réduire l'utilisation des pesticides, néfastes pour la biodiversité et la santé. On peut aussi réfléchir à réduire les élevages.
Et en développant des circuits courts et des productions locales, on peut éviter des déforestations dans les pays tropicaux et diminuer les échanges de marchandises.
Des villes plus végétalisées permettent à la biodiversité de pénétrer, offrent des espaces de détente aux habitants, limitent les canicules et les inondations.
Des étendues d'eau qui recueillent les eaux de pluie, comme des mares, des étangs, des lacs, enrichissent la biodiversité et améliorent le bien-être des citadins.
Les espaces verts limitent aussi les pollutions de l'air, de l'eau, des sols qui peuvent induire des maladies environnementales. Enfin, ils rendent les villes moins denses ce qui permet de ralentir la circulation des virus.
Les populations autochtones ont un mode de vie est étroitement lié à la nature. Elles sont donc bien placées pour la protéger. Elles ont acquis de précieux savoir-faire sur la biodiversité et la fabrication de remèdes issus des plantes.
Ne pas abuser des produits d’entretien
Les produits d'entretien puissants et bactéricides contiennent des substances toxiques pour l'environnement
L'ingestion de produits fermentés conforte la flore intestinale. Pain au levain, yaourt, fromage au lait cru, choucroute, vin, sauce soja... , ces aliments contiennent des micro-organismes qui augmentent la diversité microbienne de l'intestin. Ils constituent un bon barrage aux agents pathogènes et empêchent nombre de maladies de se développer.
Les antibiotiques qui agissent sur les bactéries responsables d'infections détruisent aussi de « bonnes » bactéries et perturbent l'équilibre du microbiote intestinal. De plus, ils sont rejetés via les urines et contaminent les eaux usées, puis l'environnement, ce qui favorise l'antibiorésistance. Il est donc nécessaire de n'y avoir recours que lorsqu'ils sont vraiment utiles.
Médicaments périmés : direction la pharmacie !
Les boîtes de médicaments à moitié entamées ou périmées ne doivent pas être jetées à la poubelle ni dans les canalisations. En effet, les substances médicamenteuses qui se retrouvent dans l'eau peuvent être néfastes pour la santé des animaux et des humains. Mieux vaut les rapporter dans les pharmacies qui ont obligation de les reprendre.
Rien ne vaut une balade en forêt pour respirer à pleins poumons, diminuer le stress et se maintenir en forme ! Passer du temps dans la nature, se promener, jardiner, faire du sport, c’est améliorer son bien-être. C’est aussi lutter contre la sédentarisation qui augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, d'obésité, d'hypertension artérielle, de dépression, d'anxiété... C’est enfin découvrir la biodiversité dans toute sa richesse et avoir envie de la préserver.
L’exposition aux microbes de la nature permet à l’organisme de renforcer son immunité. C’est aussi un moyen de prévenir l'apparition d'asthme, d'allergies ou de certaines maladies inflammatoires ou auto-immunes.
Attention toutefois, à ne pas trop se rapprocher des animaux sauvages pour ne pas les perturber ni leur communiquer nos microbes.