Les pôles de recherche et développement (R&D) associent des organismes partenaires avec l'Office français de la biodiversité (OFB) pour former des équipes référentes au niveau national sur des thématiques à fort enjeu pour la biodiversité.
Afin d'accompagner les politiques publiques sur l'eau et la biodiversité, ils identifient les besoins scientifiques et techniques prioritaires et pilotent ou conduisent des travaux de recherche finalisée répondant à ces besoins.
Ils produisent ainsi de nouvelles connaissances, des méthodes et des outils à visée opérationnelle, qu'ils valorisent et transfèrent.
Ils participent à l'expertise nationale et internationale de l'OFB ainsi qu'à des appuis techniques auprès des services territoriaux de l'OFB et des services de l'État, y compris lors de l'élaboration et de l'application de la réglementation.
Le pôle R&D écohydraulique
Le pôle écohydraulique associe l'OFB, l'Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (IMFT) et l'Institut Pprime de Poitiers autour d'un projet scientifique commun, décliné dans un contrat de coopération pluriannuelle. Cette organisation lui permet de développer une expertise s'appuyant sur des approches très complémentaires : connaissance des enjeux opérationnels, collecte de données in situ, expérimentations en laboratoire et modélisation numérique.
Des activités centrées sur deux thématiques principales
- L'ingénierie de la continuité écologique en cours d'eau : via l'optimisation des dispositifs de franchissement piscicole à la montaison et à la dévalaison, et la compréhension des phénomènes régissant le transport sédimentaire en cours d'eau, notamment sous l'influence des ouvrages transversaux.
- Les liens entre débit/régime hydrologique des cours d’eau, disponibilité des habitats aquatiques et comportement migratoire des poissons, notamment dans le cadre de l'estimation des débits biologiques et celui des éclusées hydro-électriques.
Sur ces thématiques, le pôle écohydraulique assure :
- un rôle d’opérateur ou de co-opérateur d’expérimentations,
- un rôle d’expertise, d’appui technique et de transfert scientifique et technologique (production de documents de référence, formations…),
- un rôle d’animateur de certains réseaux et comités scientifiques.
Le pôle pour la gestion des migrateurs amphihalins dans leur environnement (Miame)
Issu d’un contrat de coopération entre l'OFB et 3 instituts de recherche publics et d’enseignement (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement / Institut Agro / Université de Pau et des Pays de l’Adour), le pôle pour la gestion des migrateurs amphihalins dans leur environnement mobilise des moyens humains et financiers de ces 4 établissements. Ainsi, il regroupe une part significative des équipes françaises travaillant actuellement sur les espèces amphihalines.
Étudier les migrateurs amphihalins et leurs habitats continentaux et marins
Ces espèces patrimoniales vivent une partie de leur cycle en eau douce et une partie en mer. Elles connaissent un fort déclin et font l’objet de nombreux textes législatifs pour assurer leur conservation.
Les thématiques investies par le pôle Miame sont la démographie et l’évolution des populations, les pressions anthropiques sur ces populations et leurs habitats, et les moyens de les préserver ou de les restaurer.
Sur ces thématiques, le pôle Miame :
- assure la production de connaissances,
- intègre quatre observatoires long terme des populations (ORE DiaPFC),
- accompagne scientifiquement des opérations de gestion « grandeur nature » sur des sites pilotes,
- produit une expertise scientifique et procure un appui aux politiques publiques
- innove, diffuse les connaissances et participe à la formation des professionnels et futurs acteurs de la gestion.
Plus d’informations sont disponibles sur un site dédié et les productions du pôle sont rassemblées sur un portail HAL.
Le pôle R&D sur les écosystèmes lacustres (Écla)
Issu d’un contrat de coopération entre l’OFB, l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) et l’Université Savoie Mont Blanc (USMB), le pôle R&D Écla rassemble en une équipe commune une grande partie des compétences scientifiques et techniques françaises en limnologie (experts de différentes unités de l’OFB, équipes Frechco et Ecovea de l'Inrae, UMR Carrtel de l'Inrae et l’USMB). Il développe ponctuellement des collaborations avec d’autres équipes de recherche sur des thèmes spécifiques.
Cette mixité fluidifie et dynamise les échanges science-gestion et a vocation à faire du pôle Écla un centre de référence national pour la recherche, le développement, l'innovation et l’expertise,
Un objet : la préservation et la restauration des écosystèmes lacustres au sens large
Des lacs naturels de plaine ou de montagne, aux retenues artificielles, étangs ou gravières, qu’ils soient donc d’origine naturelle ou artificielle, les écosystèmes lacustres abritent une très grande diversité d’espèces animales, végétales et microbiennes, pour tout ou partie de leur cycle de vie.
Leur gestion est donc un enjeu majeur des stratégies nationales et internationales pour la biodiversité. Toutefois, la mise en œuvre pratique des politiques environnementales sur ces milieux aquatiques se heurte encore à d’importantes lacunes de connaissances.
Face à l’accélération des bouleversements environnementaux, le pôle R&D Écla se place dans une démarche « science-action » et concentre plus particulièrement ses travaux sur :
- l’état et la gestion de la biodiversité lacustres,
- la trajectoire des écosystèmes lacustres et la recherche de mesures d’atténuation/adaptation face au changement climatique,
- les impacts des usages et de l’anthropisation des milieux lacustres, et la recherche de solutions efficaces de restauration/mitigation,
- la gestion des données, la diffusion de l’information et la médiation scientifiques.
Les ouvrages et éléments méthodologiques associés
-
Photovoltaïque flottant : quels impacts potentiels sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes lacustres ?
Cette synthèse des impacts potentiels du photovoltaïque flottant (PVF) sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes lacustres traite des effets de la lumière, de la température et du vent, ainsi que des activités socio-économiques associées.
-
Dataviz - L'assèchement estival des petits cours d'eau de l'hexagone (2012-2024)
Chaque été, le niveau des petits cours d'eau baisse, parfois jusqu'à leur assèchement complet. Pour mieux comprendre et anticiper ce phénomène, un Observatoire national des étiages (Onde) a été mis en place en 2012. Cette dataviz dresse un bilan des 13 premières années d'observation, et s'ajoute à la collection créée par l'Office français de la biodiversité.
-
Trois décennies d’observations et de recherche sur les poissons migrateurs. Bresle - Oir - Scorff - Nivelle (ORE DiaPFC)
Destiné à un public non spécialiste, ce guide donne à voir les méthodes et les outils, au plus près des suivis et des expérimentations menés sur le terrain. Il illustre la diversité des approches et des questions scientifiques actuelles sur la thématique, et apporte des éléments de réponse nouveaux. Il montre enfin comment ces séries de données ininterrompues et ces connaissances nouvelles sont mobilisées, pour une gestion éclairée de ces espèces emblématiques et toujours mystérieuses, dont les populations fragilisées par le changement global sont indicatrices de l’état de nos cours d’eau et de leur biodiversité.
-
Dataviz - Regard sur 3 décennies de suivi des poissons en France métropolitaine
Au sein de la faune d’eau douce, les poissons constituent le groupe d’espèces le plus visible et le mieux connu. Pourtant, combien d’entre nous savent quelles espèces peuplent les cours d’eau français ? L’objectif de cette datavisualisation est de mieux comprendre le suivi piscicole en France métropolitaine et ses enseignements.
-
Dataviz - Mieux connaître les ouvrages qui jalonnent nos cours d’eau
La collection Dataviz s’ouvre sur un 1er sujet dont l’objectif est d’apporter un éclairage sur le contenu d’un référentiel portant sur les obstacles à l’écoulement des eaux de surface continentales françaises. Il s’agit d’un instantané de ce référentiel, en constante progression, qui dépasse aujourd’hui les 100 000 obstacles recensés !
-
Guide pour l'exploitation des jaugeages en hydrologie. Application à la prédétermination des débits caractéristiques d'étiage
Ce guide présente une méthode qui permet d'estimer un débit d'étiage à partir de jaugeages épisodiques ; une alternative moins coûteuse à l'implantation d'une station pérenne sur des sites à enjeux ou des sites difficiles à instrumenter.
-
Connaître les débits des rivières : quelles méthodes d’extrapolation lorsqu’il n’existe pas de station de mesures permanentes ?
Connaître la variabilité des débits des rivières est essentielle dans la gestion de l’eau. Or, le réseau des stations hydrométriques ne permet pas de suivre tous les cours d’eau. Cette publication fait le point sur la prise en compte de ces lacunes et sur les solutions pour y pallier, notamment grâce aux modèles de simulation du comportement hydrologique du bassin versant.
-
Evolutions observées dans les débits des rivières en France. Sélection d'un réseau de référence et analyse de l'évolution temporelle des régimes des 40 dernières années
Ce document présente l’évolution des régimes hydrologiques (hautes eaux, débits moyens et étiages) des rivières peu ou non influencées par l’action humaine, sur toute la France, pendant les 40 dernières années. L'analyse de cette évolution s’appuie sur une sélection de stations hydrométriques du réseau national, remarquable par son étendue et sa pérennité.
-
Les plans d'eau, leur biodiversité et leurs usages : quelles orientations de recherche et développement ? n°48
Comment concilier usages et biodiversité autour des lacs, des étangs, des gravières et des grandes retenues artificielles ? L'objet de ces rencontres : identifier les attentes des acteurs en termes de connaissances et d'outils, et poser les premiers jalons vers un centre de ressources dédié aux plans d'eau.
