La préservation de la biodiversité requiert au préalable des connaissances précises de son état de conservation. Les gestionnaires d’aires protégées ont ainsi pour mission de développer la connaissance de la biodiversité, d’assurer un suivi scientifique au regard des changements globaux, et d’évaluer l’efficacité des mesures de gestion mises en œuvre pour préserver ces patrimoines naturels. Les éléments méthodologiques et techniques développés sur près de 30 sujets distincts sont ici mis à disposition.
Durée du projet : débuté en 2018
Porteur(s) du projet : l'Office français de la biodiversité (OFB) et le Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (UMR 5175 Cefe)
Dernière mise à jour : 17 octobre 2025
Une coopération pour développer les compétences en suivis scientifiques
L'OFB et le Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (Cefe) ont mis en place en 2018 une coopération visant à :
- fournir un appui méthodologique et statistique pour la conception et la mise en œuvre d’opérations scientifiques : inventaires, suivis, etc.,
- permettre un transfert continu de compétences, de savoirs et de méthodes à l'ensemble des gestionnaires d’espaces naturels.
Initié au profit des parcs nationaux, ce programme est ouvert depuis 2020 aux autres réseaux d’aires protégées françaises : parcs naturels marins, réserves naturelles, parcs naturels régionaux, espaces naturels sensibles, sites acquis par les conservatoires d'espaces naturels, Natura 2000, etc.
Pour cela, trois appels à sujets ont été lancés à intervalles réguliers. Cette coopération est également inscrite dans le premier plan d’actions national de la Stratégie nationale pour les aires protégées 2030.
Au 1er janvier 2025, près de 30 sujets ont été accompagnés / sont en cours d’accompagnement dans le cadre de cette coopération.
Parc national du Mercantour (A. Jailloux / OFB)
Un besoin des gestionnaires d’aires protégées face à des questions de méthode
Depuis plusieurs années, les gestionnaires ont identifié le besoin de se rapprocher des statisticiens pour favoriser l'émergence de personnes ressources à l’interface entre les biostatistiques et l'écologie. Ce rapprochement est particulièrement important pour développer des opérations scientifiques telles que des suivis d’espèces animales et végétales. Plusieurs problèmes méthodologiques peuvent en effet survenir lors de la mise en place de tels suivis :
- des échelles spatiales d’étude souvent trop réduites pour comprendre les phénomènes en cours et/ou des méthodologies de collecte de données hétérogènes entre espaces protégés,
- un manque de hiérarchisation des suivis qui peut générer une surcharge de travail pour le personnel en charge de la collecte des données et des difficultés à maintenir des relevés de terrain de qualité,
- une recherche d’exhaustivité, au détriment d’une « stratégie d’échantillonnage » qui permettrait d’optimiser la collecte de données et réduire ainsi les efforts de terrain,
- des estimations de paramètres biaisés par le fait que la détection des espèces et des individus n’est pas constante dans le temps ou dans l’espace.
Résultats disponibles ou en cours
Pour connaître précisément les états de conservation, il est essentiel de mettre en place des suivis de distribution et d’abondance d’espèces ou encore d’utiliser des indicateurs d’état de conservation des habitats. Il est également important de bien identifier et quantifier les effets des nombreuses pressions (réchauffement climatique, changements d’usage des terres, perturbations, etc.) qui pèsent sur la biodiversité avant d’engager des mesures de conservation permettant d’enrayer son déclin, telles que des actions de restauration.
Contacts
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Aurélien Besnard
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive -
Adrien Jailloux
Office français de la biodiversité -
Thibaut Couturier