[Coopération OFB-Cefe] Identifier et quantifier les pressions

Au niveau mondial, le rythme d’extinction des espèces animales et végétales et la dégradation des écosystèmes sont supérieurs au rythme naturel et devraient encore s’accélérer dans les prochaines années, sous la pression de plusieurs changements globaux. Dans l’Hexagone, en Corse et en Outre-mer, les espaces naturels protégés sont particulièrement concernés, à différents degrés, par le réchauffement climatique, les changements d’usage des terres et mutations agricoles, l’augmentation des incendies, les risques de pollution etc.

À noter : ces travaux s'inscrivent dans la coopération entre l'Office français de la biodiversité (OFB) et le Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive proposant un appui méthodologique et technique aux aires protégées pour Concevoir des suivis de biodiversité sur déjà près de 30 sujets abordés.

Le réchauffement climatique : des impacts majeurs sur la biodiversité à suivre et évaluer

De nombreux travaux scientifiques prédisent que le réchauffement climatique a, et aura, des impacts majeurs sur la biodiversité. Selon leurs capacités d’adaptation, les espèces animales et végétales ont des réponses très différentes. Les aires protégées, de par leurs contextes géographiques, climatiques et géomorphologiques variés, sont des espaces privilégiés pour étudier ce phénomène. C’est particulièrement le cas sur certains reliefs où l’on retrouve des espèces reliques glaciaires, les plus sensibles à une hausse des températures.

Particulièrement concernées, les changements de populations d’insectes pourraient quant à eux avoir des répercussions plus larges sur les écosystèmes en raison de leur rôle dans la chaine trophique. Etudier les aires de distribution actuelles des espèces et de communautés et prédire leurs changements face au réchauffement climatique sont des étapes nécessaires pour proposer des mesures de gestion adaptées.

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Changements d'usage des terres et mutations agricoles : comprendre les conséquences sur la biodiversité

Les changements d'usages des terres sont considérés comme la première cause d’érosion de la biodiversité. L’intensification de l’agriculture, très marquée en Europe, provoque un déclin important de nombreuses espèces.

Dans les régions méditerranéennes, un abandon progressif est plutôt observé pour certaines pratiques agricoles comme le pastoralisme, sur des portions importantes du territoire. La recolonisation de ces espaces par la forêt entraîne une perte de biodiversité, notamment de la faune caractéristique des milieux ouverts.

Comprendre les conséquences de ces évolutions est essentiel pour prédire le devenir des espèces et des écosystèmes.

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Les perturbations : incendies, pollutions et maladies

Depuis quelques décennies, une augmentation des risques d’incendies de grande ampleur est observée, notamment dans les régions méditerranéennes où la végétation combustible augmente en raison du recul des activités pastorales. Les espaces naturels protégés méditerranéens sont particulièrement touchés par ce phénomène.

D’autres perturbations peuvent intervenir en milieu terrestre, mais également en milieu aquatique. C’est notamment le cas de la pollution des cours d’eau, provoquée par les activités agricoles ou minières.

Ces perturbations ont des conséquences importantes sur la faune et la flore. La dynamique de récupération des populations après ces perturbations dépend largement des traits d’histoire de vie des espèces considérées : longévité, fécondité et capacité de déplacement. Connaître ces différentes trajectoires est essentiel pour mettre en place des mesures de gestion post-perturbations adaptées et évaluer leurs effets.

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