Les mangroves de Guyane, les récifs coralliens de Polynésie, la forêt sèche de Nouvelle Calédonie, les prairies marines de Mayotte… Ces écosystèmes illustrent la biodiversité unique des territoires ultramarins, qui est aujourd’hui gravement menacée. L’Office français de la biodiversité agit en Outre-mer pour préserver ces milieux. Grâce à ses territoires ultramarins, la France est présente dans quatre des cinq océans, et possède le deuxième domaine maritime mondial.
Quelles menaces pèsent sur la biodiversité ultramarine ?
La biodiversité des Outre-mer est exceptionnelle, tant par la richesse de sa faune et de sa flore, que par leur niveau d’endémisme. En tout, elle représente 80 % de toute la biodiversité française. Malheureusement, 16 % des espèces des territoires ultramarins sont déclarées éteintes ou menacées.
Selon l’IPBES, cinq pressions provoquent l’érosion de la biodiversité actuelle :
- l’artificialisation des sols,
- la surexploitation des ressources,
- le changement climatique,
- les pollutions,
- les espèces exotiques envahissantes.
Cette dernière menace est particulièrement présente dans les territoires ultramarins.
Les espèces exotiques envahissantes dans les Outre-mer
Une espèce exotique envahissante (EEE) est une espèce introduite par l'homme volontairement ou involontairement sur un territoire hors de son aire de répartition naturelle, et qui menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces locales. Aujourd’hui selon l’UICN, les EEE sont impliquées dans 60 % des extinctions d’espèces globales documentées. Dans les îles, ce chiffre grimpe à 90 %.
Dans les Outre-mer, d’après l’INPN, on recense 350 EEE sur les 500 présentes en France, et on y trouve 60 espèces sur les 100 considérées comme les plus envahissantes au monde. Ces espèces exercent une pression significative sur la biodiversité et la santé humaine. Par exemple, selon l’UICN, le Miconia, une plante originaire d’Amérique latine, menace 107 espèces endémiques de Tahiti, tandis que le moustique tigre contribue à la propagation de maladies comme le chikungunya. Les EEE ont également des répercussions économiques : la Jacinthe d’eau, qui envahit les plans d’eau à La Réunion, entrave les activités nautiques et perturbe le fonctionnement des équipements hydrauliques.
Pour contribuer à la diminution et à la disparition de ces menaces qui pèsent sur la biodiversité, l’Office français de la biodiversité accomplit ses cinq missions dans la majorité des territoires ultramarins.