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L'Office français de la biodiversité dans l'océan Indien
Présentation
L’Office français de la biodiversité dans l’océan Indien et l'océan Austral regroupe près de 60 agents intervenant sur les territoires de La Réunion, de Mayotte et des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
La représentation de l'OFB est structurée autour de plusieurs implantations :
À Saint-Denis de la Réunion :
la Délégation territoriale (DT) rattachée qui représente à la Direction des Outre-mer (DOM) dont les agents et coordonnent les actions services de l’OFB, déclinent les programmes nationaux (ABC, aires éducatives, TeMeUM, solidarité interbassins...) et animent les initiatives financées par l’Europe (BESTLIFE 2030, LIFE ARTISAN, LIFE Biodiv’France) ;
le Service départemental de La Réunion (SD 974) qui est compétent en matière de police de l’environnement (au sein de la Direction des Outre-mer) ;
une Unité technique « Connaissance » Océan Indien (UTC, au sein de la Direction des Outre-mer) ;
À Dzaoudzi à Mayotte, le pôle Opération du Parc naturel marin de Mayotte ;
À Pamandzi à Mayotte, le pôle Ingénierie du Parc naturel marin de Mayotte ;
À Miréréni à Mayotte, le Service départemental de Mayotte (SD 976) qui est compétent en matière de police de l’environnement (au sein de la DOM);
L’OFB dans l'océan Indien compte parmi ses équipes :
une animatrice régionale du projet LIFE ARTISAN, visant à accroître la résilience des territoires au changement climatique par l’incitation aux solutions d’adaptation fondées sur la nature, Une animatrice régionale du programme BESTLIFE 2030 qui a pour objectif de financer la mise en œuvre d’actions concrètes de conservation de la biodiversité dans les outre-mer européens.
Une animatrice régionale du programme LIFE Biodiv’France qui vise au renforcement de compétences et au déploiement de projets en faveur de la biodiversité dans l’océan indien.
Carte des implantations de l'OFB dans l'océan Indien
L’OFB coopère avec ses partenaires régionaux sur plusieurs projets internationaux tels que des programmes de suivi et de protection de la biodiversité du bassin ultramarin de l'océan indien, comme QWIO, REMMOA ou Varuna.
Dans l’océan Indien, les agents des services mettent en œuvre les cinq grandes missions de l’Office français de la biodiversité.
Les agents des services départementaux de La Réunion et de Mayotte mènent des actions de police judiciaire et administrative sous l’autorité du procureur de la République et du préfet, ainsi que des actions de police sanitaire.
À La Réunion, nos actions de police de l’environnement se concentrent notamment sur :
la police de l’eau, en particulier sur les enjeux de continuité écologique, des travaux en cours d’eau, de gestion quantitative, et de pollution ;
la protection des espèces et des habitats, en particulier la lutte contre le trafic et la détention d’espèces exotiques envahissantes (perruche à collier…) ou réglementées au titre de la CITES, ainsi que la lutte contre les atteintes directes à la faune et flore protégée (merle pays, faham…) ;
la police de la pêche (lutte contre le braconnage des bichiques) ;
le dérangement des cétacés durant la saison de présence des baleines dans les eaux réunionnaises.
Agents en contrôle à Mayotte. Crédit photo : Virginie Perraud
À Mayotte, les actions se concentrent notamment sur :
une surveillance et un contrôle renforcés des milieux naturels terrestres, avec une attention particulière aux plages de ponte des tortues afin de prévenir toute atteinte à ces sites sensibles ;
un suivi rigoureux des prélèvements en eau afin de prévenir les prélèvements illicites et d’assurer une gestion durable de la ressource ;
le suivi des enjeux de continuités écologiques et de pollution ;
la lutte contre le défrichement illégal, en particulier dans la Réserve naturelle des Forêts et en partenariat, la lutte contre l’utilisation et la détention de produits phytosanitaires illégaux. L’ensemble des actions est mené en concertation avec les DEAL, les DAAF, l’ONF et les gestionnaires d'espaces protégés.
L’Unité Technique Connaissance océan Indien de la Direction des Outre-mer / Service Connaissance et Appui aux Territoires, mène des études sur trois thématiques principales.
Photo de baguage d'un Courlis corlieu dans le cadre d'un partenariat OFB/Université de la Réunion. Crédit photo : Stéphane Michel
Francolin gris avec balise GPS. Crédit photo : Jean François Cornuaille
Espèces exotiques envahissantes
L’introduction et la propagation d’espèces exotiques envahissantes constituent l’une des cinq principales atteintes à la biodiversité, identifiées par l’IPBES. Cette menace est d’autant plus importante dans les contextes insulaires tropicaux. À La Réunion, l’établissement est activement impliqué dans la mise en œuvre du plan opérationnel de lutte contre les invasives (POLI) coordonné par la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DEAL). Aux côtés des membres du Groupe Espèces Invasives de La Réunion (GEIR), l’OFB participe entre autres à la détection précoce et à l’animation d’actions de lutte sur des espèces animales émergentes, telles que le Corbeau familier. Les méthodes mises en œuvre font l’objet de retours d’expériences de gestion, mis à disposition du grand public par le Centre de Ressource Espèces Exotiques Envahissantes (Comité français de l’UICN et OFB).
Surveillance des maladies de la faune sauvage
Le réseau de surveillance de la santé de la faune sauvage terrestre, SAGIR, vise à suivre les maladies et à détecter précocement l’émergence de nouveaux agents infectieux ou substances toxiques. Coordonné par l’OFB, il s’appuie à La Réunion sur un réseau d’observateurs (Parc national de La Réunion, SEOR, GCOI, FDC974...), sur le Laboratoire Départemental d’Analyses (LDA, Département Réunion) et sur des laboratoires spécialisés si besoin. Une vigilance particulière est mise en place sur les espèces soumises à plan national d’actions, telles que le Busard de Maillard, les pétrels et les geckos verts endémiques…
Espèces à enjeux
L’établissement contribue à l’amélioration des connaissances sur les espèces à enjeux. Par son expertise, il participe aux comités de suivis et à la mise en œuvre de certaines actions de ces plans, notamment sur les mammifères marins. Des actions sont également menées sur des espèces et groupes d’espèces peu ou mal connus, comme par exemples les limicoles. Toutes ces études sont menées avec le soutien des directions nationales (DRAS et DSUED), du Service Départemental et en collaboration avec nos partenaires locaux (services de l’Etat et des collectivités, établissements publics et de recherche, associations…)
Les pressions exercées par les activités humaines sont la principale cause de l’érosion de la biodiversité. Il est donc essentiel de protéger certains espaces remarquables en termes d’espèces, d’habitats, de fonctions écologiques et de services rendus par les écosystèmes, mais aussi de patrimoine culturel et paysager.
L’OFB gère le Parc naturel marin de Mayotte, qui couvre une superficie de 69 000 km² comprenant le lagon, les eaux territoriales et l'ensemble de la zone économique exclusive (ZEE) délimitée autour de Mayotte. Au-delà du rôle de gestionnaire, l’OFB accompagne à Mayotte les acteurs (associations, collectivités, …) dans la préservation des sites remarquables.
À La Réunion, l’OFB ne gère pas directement d’aires protégées. En revanche, l’OFB apporte son appui technique et financier aux gestionnaires d’aires protégées, comme le Parc national de la Réunion (qui est rattaché à l’OFB) ou la réserve naturelle marine, et contribue également aux stratégies nationales et locales en lien avec les espaces protégés.
Fond marin de la Zélée. Crédit photo : Sébastien Quaglietti
Suivi de Puffin à Grande Glorieuse dans le cadre d'un projet TeMeUm. Crédit photo : Lucie Pichot (TAAF)
L’Office français de la biodiversité cherche à mobiliser l’ensemble de la société en faveur de la biodiversité. Son rôle de levier auprès des acteurs, des décideurs et des citoyens doit contribuer à réduire les pressions exercées sur la faune, la flore et leurs habitats, tout en multipliant les contributions favorables à la biodiversité.
Dans l’océan Indien, l’Office français de la biodiversité déploie les programmes nationaux comme les Atlas de la biodiversité communale qui constituent souvent une première étape pour les communes qui s’engagent dans des projets en faveur de la biodiversité, les aires éducatives, permettant aux élèves de développer leur citoyenneté, l’appel à projets TeMeUM (Terres et Mers Ultramarines) finançant des actions concrètes et opérationnelles favorables à la biodiversité, ou l’initiative « engagés pour la nature » qui cible tous les acteurs, y compris les entreprises.
En outre, l’Office français de la biodiversité soutient les acteurs dans le cadre de partenariats pour leurs projets de conservation et de restauration de la biodiversité, en fournissant un accompagnement et en veillant à leur montée en compétences.
L'Office français de la biodiversité accompagne et apporte son appui aux acteurs publics, privés et à la société civile pour la conception, la mise en œuvre ou l’évaluation des politiques publiques en faveur de l’eau et de la biodiversité. L’Office français de la biodiversité intervient notamment dans les plans d’actions, programmes et stratégies de gestion et préservation de la biodiversité :
Espèces exotiques envahissantes ;
Continuités écologiques ;
Plans nationaux d’action en faveur des espèces menacées ;
Solidarité interbassins.
L’Office français de la biodiversité produit des diagnostics territoriaux pour prioriser son action et contribuer aux stratégies régionales. Enfin l’Office français de la biodiversité et les Régions peuvent créer des Agences régionales de la biodiversité qui ont vocation à optimiser les actions et projets, et à les démultiplier grâce à une meilleure efficience des moyens et des acteurs. L’Agence Régionale de la Biodiversité de l'île de la Réunion a été créée en 2023, et à Mayotte, les discussions sont toujours en cours suite à la préfiguration réalisée en 2022.
Agent de l'OFB en appui des politiques publiques. Crédit photo : Aurélie Chane Yook / OFB
Les enjeux liés à la gestion de l’eau sont considérables en outre-mer. Particulièrement à Mayotte, les ouvrages d’assainissement des eaux usées sont absents ou non conformes. Par ailleurs, l’eau potable mise à disposition est insuffisante pour satisfaire les besoins d’une population en augmentation constante dans un contexte de changement climatique et de destruction des écosystèmes.
À La Réunion et à Mayotte, l’OFB est engagé dans l’accompagnement du rattrapage du retard structurel en termes d’eau potable et d’assainissement et dans l’amélioration de la gestion des milieux aquatiques au travers de sa politique d’intervention (solidarité interbassins). La restauration de la continuité écologique des cours d’eau est une priorité identifiée dans le cadre de la mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau (2000/60/CE) dont l’Office français de la biodiversité facilite la mise en œuvre en soutenant un suivi réglementaire et scientifique spécifique aux conditions des milieux ultramarins.
Par ailleurs, les zones humides de la région telles que les mangroves et les lagunes, jouent un rôle crucial en abritant une biodiversité riche, notamment pour de nombreuses espèces marines et migratrices.
Clarificateur de Pierrefonds. Crédit photo : Marguerite Platon
Ces écosystèmes contribuent également à la régulation du climat en stockant du carbone, à la protection des côtes contre l'érosion et à la filtration de l'eau. Toutefois, elles sont soumises à des pressions croissantes, notamment la pollution, l’artificialisation du littoral, la surexploitation des ressources et les effets du changement climatique, menaçant leur survie et leur capacité à remplir ces fonctions vitales. La préservation de ces zones humides est donc essentielle pour maintenir la santé des écosystèmes marins et la résilience des communautés locales. Dans ce sens, l’OFB accompagne les gestionnaires de ces espaces naturels en finançant la mise en œuvre d’actions de conservation des milieux aquatiques, comme des actions de lutte contre les espèces exotiques envahissantes et de ramassage des déchets dans le cadre du projet Opération Berges, Ravines et Étang du Gol (OBREG) porté par la Communauté Intercommunale des Villes Solidaires (CIVIS) à La Réunion, ou la réouverture de continuité écologique dans le cadre du projet de restauration des continuités hydraulique et écologique entre la Ravine Bernica et l’Étang de Saint Paul porté par la Réserve naturelle de l’Étang saint Paul.
Dans l’océan Indien et dans l’océan Austral, les milieux marins constituent un réservoir de biodiversité riche et unique :
À Mayotte
Une double barrière récifale.
Un lagon de 1 500 km².
14,5 km² de mangrove et d’herbier.
250 espèces de coraux, 600 espèces de poissons.
Des dugongs, des tortues marines, 21 espèces de dauphins, 3 espèces de baleines, 39 espèces de requins, et raies.
Le Parc naturel marin le plus grand de France, couvrant la totalité de la zone économique exclusive soit 68 381 km².
À La Réunion
Une ceinture récifale de 25 km de long.
Plus de 3 500 espèces animales et végétales.
Des tortues, des requins, 20 espèces de cétacés.
Une réserve naturelle nationale marine de 3 500 hectares, qui protège 80 % des récifs coralliens.
Dans les îles Australes
36 espèces de faune endémique.
67 espèces nidificatrices d’oiseaux.
3 espèces de pinnipèdes.
1ère colonie d’éléphants de mer au monde.
6 espèces de cétacés.
L’unique colonie de dauphin de Commerson.
La plus grande réserve naturelle de France comprenant 15 % de l’espace maritime français.
Dans les îles Éparses
La réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses.
4 646 espèces de faune dont 80 % marines.
8 00km² de surface récifale.
L’un des principaux sites de reproduction d’oiseaux marins de l’océan Indien.
Le principal site de ponte de tortues marines dans l’océan Indien.
À La Réunion et à Mayotte principalement, l’ensemble des cinq services locaux de l’OFB veillent à la préservation de la biodiversité marine. Les experts de l’Unité technique « Connaissance » océan Indien et du Parc naturel marin de Mayotte contribuent à l’augmentation des connaissances sur la biodiversité marine, appuyant le développement de mesures de gestion adaptées.
Le braconnage fait partie des principales menaces sur la biodiversité des îles de l’océan Indien. À La Réunion, plusieurs espèces de flore (palmiste rouge, bois jaune, faham etc.) et de faune (bichiques, merle péi, papangue etc.), dont certaines en voie de disparition, sont braconnées, souvent pour alimenter des trafics. A Mayotte, les tortues marines venues se reproduire et pondre sur leur plage de naissance représentent une proie facile pour les braconniers, dans un contexte de grande pauvreté combinée à l’existence de filières organisées pour la revente de viande auprès de consommateurs aisés. La surveillance des plages ne décourage pas la présence des braconniers. Les agents de l’OFB combinent leurs efforts avec ceux des partenaires locaux pour améliorer la situation. En opération de contrôles sur les plages ou en mer, les agents du Service départemental de Mayotte et du Parc naturel marin de Mayotte additionnent leurs efforts pour protéger un patrimoine exceptionnel. Le Parc et la Délégation territoriale portent également des projets de mobilisation citoyenne, essentielle au réveil des consciences et au changement des comportements.
L’expansion des activités humaines (routes, infrastructures aéroportuaires, habitations, tourisme) crée des pressions très fortes sur des habitats naturels déjà menacés. A Mayotte, par exemple, les forêts, les mangroves, les cours d’eau et le lagon - l’un des plus grands au monde et parmi les plus spectaculaires - sont menacés par la forte pression démographique et les besoins de développement d’infrastructures liés. Avec une population qui risque d’atteindre plus de 1330 habitant/km² en 2050, Mayotte est aux prises entre le nécessaire accompagnement de la population et la préservation des milieux naturels. Les conséquences de ces pressions peuvent être graves pour l’avenir de l’île avec une dégradation des ressources naturelles (par exemple, la qualité et la quantité d’eau douce) et des potentialités du développement touristique. Les services départementaux de l'OFB à Mayotte et à La Réunion ont pour mission de contrôler le respect des lois et des réglementations environnementales notamment sur ces aménagements. Leurs missions de police judiciaire et administrative prévoient des interventions interservices avec les autres services habilités du territoire (DEAL, DAAF, Direction de la mer, ONF, Réserves nationales, Parc national, Douanes, Conservatoire du littoral, gendarmerie, police, etc.)
Les territoires français de l’océan Indien et de l’océan Austral présentent une biodiversité hors du commun. La préservation de cette biodiversité confère une responsabilité très importante à la France. Ces territoires sont confrontés au problème majeur des espèces exotiques envahissantes (en fonction des territoires : rat, chat, mainate, chèvre, tabac marron, raisin marron, liane papillon, corbeille d’or, jacinthe d’eau…). La prolifération de ces espèces, introduites volontairement ou non, par l'Homme, constituent l’une des premières menaces pour la biodiversité locale avec des conséquences écologiques, économiques ou sanitaires encore largement sous-évaluées. L’Unité technique « Connaissance » océan Indien (UTCOI) avec l’appui du Service départemental de l’OFB à La Réunion s’attelle notamment à lutter contre les espèces exotiques envahissantes animales dans le cadre de la stratégie réunionnaise de la biodiversité et du Plan Opérationnel de Lutte contre les Invasives (POLI). La Délégation territoriale apporte un appui aux acteurs engagés dans la lutte contre les espèces exotiques envahissantes végétales et animales et la restauration des milieux naturels.
Comprendre et agir
Les dispositifs pilotés par l'OFB dans l'océan Indien
Avec ses partenaires, la Délégation territoriale océan Indien décline de façon opérationnelle, les dispositifs nationaux de l’OFB. Sans prétendre à l’exhaustivité, et en ciblant les projets sur lesquels l’OFB est particulièrement impliqué techniquement et financièrement, vous trouverez ci-dessous quelques illustrations des dispositifs mis en œuvre à La Réunion, à Mayotte ainsi qu’aux TAAF. L’OFB déploie également des programmes européens ou de mécénat qui permettent de compléter l’éventail des dispositifs d’aides pour les acteurs de la biodiversité dans l’océan Indien.
Le programme Terres et Mer Ultramarines (TeMeUm) est destiné à soutenir de manière opérationnelle les acteurs de la biodiversité des Outre-mer français. Pour cela, le programme se décline en trois appels à projets ouverts chaque année aux environs des mois de mars avril :
Les micro-projets pour le financement de petits projets opérationnels de moins de 15 000€.
Les compagnonnages pour permettre aux professionnels de se former aux côtés d’un pair d’un autre organisme sur un autre territoire.
Les projets partenaires pour soutenir des projets favorisant la coopération et le déploiement d'outils dans les Outre-mer, portés par les partenaires membres du Comité des partenaires.
Le programme TeMeUm permet également d’assurer une veille juridique et de promouvoir des formations adaptées.
Suivi de Puffin à Grande Glorieuse dans le cadre d'un projet TeMeUm. Crédit photo : Lucie Pichot (TAAF)
L'Office français de la biodiversité accompagne financièrement les études et infrastructures prioritairement en assainissement collectif et aussi en eau potable pour parvenir à un accès pour tous à des services publics de qualité. Dans les départements ultramarins, cet effort s’intègre dans un programme interministériel d’amélioration des services publics d’eau et d’assainissement : le « plan eau DOM ». Ce plan a été établi en 2016 pour 10 ans. Sur la période 2022-2024, plus de 7,2 millions d’euros ont été engagés par l’OFB à La Réunion et 33,8 millions d’euros à Mayotte sur des opérations d’assainissement et d’accès à l’eau potable (études et travaux – réseaux et ouvrages) en faveur des collectivités compétentes. La Solidarité interbassins se poursuit actuellement avec plusieurs millions d’euros de projets à La Réunion comme à Mayotte.
Exemple de projets : Station d’épuration de Koungou : c’est une station de 6000 équivalents habitants qui rentre dans le cadre de la réglementation européenne. Elle est exemplaire grâce à son système de gestion des boues d’épuration (déchets issus de la station) et de sa zone d’infiltration des eaux traitées. Le budget total pour cette intervention est de 12M€, l’OFB intervient à hauteur de 3,7M€.
Station d'épuration de Koungou en construction. Crédit photo : Grégoire Savourey
Le programme d’Atlas de la biodiversité communale est un outil destiné aux collectivités de niveau infra-départementale, visant à mieux intégrer la biodiversité dans la gestion de leur territoire. Pour cela, cet appel à projet vise une acquisition de connaissance sur biodiversité locale et un partage de cette dernière avec l’ensemble des acteurs du territoire. En faisant ressortir les enjeux stratégiques de biodiversité des territoires, le programme d’ABC doit permettre d’orienter les politiques locales afin de préserver et valoriser le patrimoine naturel local tout en mobilisant les acteurs locaux (citoyens, entreprises, scolaires, élus etc.) autour de ces enjeux. Depuis cinq ans, le programme ABC porté par la Délégation Territoriale de l’OFB dans l’océan Indien a permis d’aider 7 projets d’ABC ou d’ABI (Atlas de Biodiversité Intercommunal) répartis entre Mayotte et La Réunion.
ABI Communauté de Communes du Sud de Mayotte. Crédit photo : Thomas Allement
Le dispositif Territoires engagés pour la nature est un programme national qui a pour objectif de faire émerger, reconnaître, développer et valoriser des plans d’actions en faveur de la biodiversité. Ce dispositif qui s’adresse aux collectivités devrait être prochainement lancé à La Réunion en partenariat avec l’Agence régionale de Biodiversité de l’Ile de la Réunion.
La démarche Engagés pour la nature se décline aussi pour les Entreprises et les Ambassadeurs qui s'engagent en faveur de la biodiversité.
Le programme des Aires éducatives de l’OFB a pour ambition de sensibiliser les élèves à la biodiversité. Une aire éducative est donc un petit territoire naturel géré de manière participative par les élèves d’une école, d'un collège ou d'un lycée. Encadrés par un binôme enseignant, référent, les élèves observent, diagnostiquent et mènent des actions concrètes sur leur aire éducatives. Les actions peuvent se poursuivre sur plusieurs années avec une possible passation de l’aire des anciens élèves à leurs successeurs. Créé en 2012 en Polynésie dans le cadre de la protection d’une aire marine, le dispositif s’est étendu partout en France et même à l’étranger. Il intègre maintenant tous les milieux et compte aujourd’hui plus de 1000 établissements scolaires en France. Ce programme développe chez les élèves des compétences scientifiques, citoyennes et collaboratives. Il renforce leur lien avec leur territoire et leur engagement écologique. À La Réunion, ce sont plus de 50 aires éducatives qui sont en activité, à Mayotte, le développement du dispositif est plus récent avec quelques 10 aires éducatives.
Aire éducative de l'étang de Saint Paul. Crédit photo : RNNESP
Au sein de ce programme, l’OFB intervient en contribuant à sa structuration, en accompagnant les établissements dans la démarche de labellisation et en participant au développement des aires éducatives notamment via la possibilité d’un soutien financier.
Le programme BESTLIFE 2030 a pour objectif de financer des projets en faveur de la biodiversité dans les Outre-mer européens. Entre 2023 et 2030, 4 appels à projets seront lancés à destination des associations, des collectivités et des organismes privés et publics des territoires ciblés. Les projets candidats doivent proposer la mise en œuvre d’actions de terrain ayant un impact concret et mesurable en termes de conservation de la biodiversité, de restauration des écosystèmes et d’utilisation durable des services écosystémiques. Le financement des projets est plafonné à 100 000 € avec un taux d’aide allant jusqu’à 95% du montant des dépenses éligibles. L’OFB assure l’animation régionale de ce dispositif dans les territoires français de l’océan Indien. La Délégation compte ainsi parmi son équipe une chargée de mission dédiée à la mobilisation et l’accompagnement des porteurs de projets, depuis la conception des candidatures jusqu’à la réalisation des opérations lauréates (suivi, rapportage, valorisation, etc.). Cet appui en ingénierie technique et financière s’articule autour de rencontres en bilatéral, de webinaires et d’ateliers collectifs. Pour connaître les actualités du programme BESTLIFE 2030, rendez-vous sur la page :
Lancement du projet bestlife2030 de la CAGNM. Crédit photo : CAGNM
Le projet Life intégré ARTISAN, financé par l'Union européenne et piloté par l'Office français de la biodiversité, vise à renforcer la résilience des territoires face au changement climatique en promouvant des Solutions d'adaptation fondées sur la Nature (SfN). Ces solutions contribuent à protéger les écosystèmes tout en améliorant le bien-être et la sécurité des populations locales face aux conséquences du dérèglement climatique. Le projet, d'une durée de 8 ans et d'un budget de 16,7 millions d'euros, inclut des actions de sensibilisation, de formation, et la mise en œuvre de sites pilotes à travers la France, hexagonale et ultramarine. Il s'adresse à une large gamme d'acteurs, allant des collectivités aux entreprises, en passant par les citoyens, pour diffuser et accompagner les projets de SfN. Dans l’Océan indien, des SfN voient le jour depuis quelques années, telles que le projet VEGETALi dédié au développement et à la valorisation des techniques de génie végétal sur les cours d'eau de La Réunion, dont la première phase a été financée en 2023 en partie par l’OFB. Pour en connaître davantage sur le projet Life intégré ARTISAN et découvrir ses outils interactifs, RDV sur la page :
Atelier agroforesterie et ressource en eau à Mayotte. Crédit photo : Grégoire Savourey
L’Office français de la biodiversité coordonne le projet LIFE Biodiv’France qui vise à accompagner la mise en œuvre de la stratégie nationale pour la biodiversité 2030, par de l’ingénierie de projet et un apport d’expertise. Il se déroule sur une période de 9 ans, du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2032, pour un budget total de 50,45 M€. Une animatrice régionale a été recrutée au sein de la Délégation territoriale pour accompagner les collectivités locales et les porteurs de projet dans le but d’augmenter la quantité et la qualité des projets prenant en compte la biodiversité.