Coati roux (Nasua nasua)

En Guyane française, le Coati roux fréquente le milieu forestier. Il n'est pas présent en nature dans l'Hexagone.

En Europe, sur l’île de Majorque en Méditerranée, il vit dans les forêts de chênes verts. 

Régime alimentaire : omnivore généraliste

Le Coati roux s'adapte aux ressources locales : fruits, baies, invertébrés, petits vertébrés.

Reproduction

• Mise-bas dans un abri
• Portée : entre 2 et 6 petits
• Gestation : 75 jours

Comportement social : espèce en partie grégaire

• Les coatis roux vivent en groupes d’une dizaine à une soixantaine d’individus, comprenant femelles et jeunes.
• Les mâles en sont exclus lorsqu’ils deviennent adultes.

Originaire d’Amérique du Sud, le Coati roux est présent naturellement en Guyane française. Importé en Europe comme animal de compagnie, c'est une espèce exotique sans population établie en France hexagonale.

Espèce considérée comme exotique envahissante pour l’Europe continentale.

Quelques individus ont été tués (collision, tirs) dans le Lot en 2014, et ont existé sans fonder de populations, probablement échappés de chez un particulier. Cette espèce est présente en captivité au sein des parcs zoologiques.

À noter : il existe des populations viables sur l’île espagnole de Majorque, issue d’individus échappés ou relâchés.

Cartes de répartition de l'espèce sur le site de l'INPN

Menaces potentielles induites par le Coati roux en France hexagonale

"Établi sur l’île de Majorque en Espagne, il s’est rapidement propagé, démontrant un fort potentiel invasif. Étant un prédateur opportuniste, il pourrait être à l’origine du déclin d’espèces vulnérables.
D’autres risques potentiels pourraient inclure des dommages économiques à l’agriculture et la transmission de maladies aux animaux d’élevage et aux humains." (ONCFS, 2018)

Autre exemple de son impact potentiel sur les populations de petits vertébrés voire d’oiseaux : île Robinson Crusoé le long des côtes chiliennes où il a été introduit.

Statut juridique

• Statut commerce international : aucun statut - Convention Cites
• Statut européen : espèce préoccupante pour l’Union européenne – Règlement d’exécution (UE) 2016/1141 de la commission du 13 juillet 2016 (Article 1)
• Statut national : espèce exotique envahissante interdite d'introduction, de détention, transport, vente, achat, échange, utilisation sur tout le territoire métropolitain et en tout temps (arrêté du 14 février 2018, avec exception de détention précisée à l'article 4)
• Statut à Mayotte : espèce exotique envahissante (Arrêté du 31 décembre 2019 relatif à la régulation de l'introduction et de la propagation des espèces animales exotiques envahissantes sur le territoire de Mayotte - interdiction de toutes activités portant sur des spécimens vivants
• Statut en Guyane française : espèce partiellement protégée (chasse de subsistance) – arrêté du 15 mai 1986 modifié

Réglementation liée à la captivité

France métropolitaine/UE (hors régions ultra-périphériques) : détention autorisée uniquement dans les établissements procédant à leur conservation hors du milieu naturel (zoos) avec obligation de marquage. Règlement d’exécution (UE) 2014/1143 de la commission du 22 octobre 2014

Le contrôle des espèces exotiques envahissantes (EEE)

Comme pour toute EEE, il s'agit de limiter la propagation de l'espèce :

• en évitant le risque d'introduction de nouveaux individus, en particulier sur les territoires où elle est absente, le transport accidentel ou non,
• en testant des modes de contrôles ou d'élimination.

Avant toute opération de lutte, se renseigner sur la réglementation en vigueur auprès de la Direction départementale des territoires de votre département.

En savoir plus :

• les informations d'introduction, impacts et gestion sur la fiche du centre de ressources EEE.

• Savouré-Soubelet A., Aulagnier S., Haffner P., Maille A., Moutou F., Richard-Hansen C., Ruuette S. & Veron G.  (coord.) 2024. Atlas des mammifères sauvages de France - Volume 3 : Carnivores et Primates. Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 616 p. (Patrimoines naturels ; 85).
• Charlotte Bouin, Paul Hurel, Jean-François Maillard (2018). Guide de la faune exotique envahissante du bassin de la Loire, ONCFS, 70p.
• Bittner, Guilherme Canho, Nelise Ritter Hans, Günter Hans Neto, Monique Oliveira Morais, Günter Hans Filho, et Vidal Haddad. « Coati (Nasua nasua) attacks on humans: case report ». Wilderness & environmental medicine 21, nᵒ 4 (2010): 349–352.
• Mayol, J., Carmen Álvarez, et Xavier Manzano. Presència i control del coatí, Nasua nasua L., i d’altres carnívors introduïts en època recent a Mallorca. Bolletí de la Societat d’Història Natural de les Balears 52 (2009): 183–191.
• Di Blanco, Yamil, et Ben T. Hirsch. Determinants of Vigilance Behavior in the Ring-Tailed Coati (Nasua Nasua): The Importance of within-Group Spatial Position. Behavioral Ecology and Sociobiology 61, nᵒ 2 (décembre 2006): 173‑82. doi:10.1007/s00265-006-0248-3.