La réserve de chasse et de faune sauvage de Chanteloup

L'Office français de la biodiversité gère la réserve de chasse et de faune sauvage de Chanteloup en Pays de la Loire.

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Vue aérienne de la réserve de chasse et de faune sauvage de Chanteloup.
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Située au sein des marais des Olonnes, sur la commune de l'Ïle d'Olonne, la réserve de Chanteloup couvre 38 hectares d’anciens marais salants. Entre 1930 et 1950, le site été voué à l’activité salinière. Puis, l’exploitation a cessé et les grands plans d’eau ont alors été désaffectés et sont devenus très attractifs pour les oiseaux d’eau. La réserve a ainsi été créée en 1970 par arrêté ministériel au titre de réserve de chasse et de faune sauvage (RCFS).

Depuis début 2000, la RCFS de Chanteloup est au centre d’un ensemble de 140 hectares regroupant des marais achetés par le Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres (CLEL) et par le Conseil Départemental. Cet ensemble constitue une unité fonctionnelle tout à fait remarquable et très fréquentée par les oiseaux d’eau (canards et limicoles essentiellement).
La réserve fait également partie intégrante du site Natura 2000 « Dunes, Forêts et Marais des Olonnes ».

Habitats et espèces de la réserve

La réserve de chasse et de faune sauvage de Chanteloup joue un joue un rôle important dans l’accueil des oiseaux d’eau au niveau national et international toute l’année.

A ce jour, plus de 300 espèces d’oiseaux ont été observées dont 60 figurent à l’Annexe I de la Directive Oiseaux. C’est le plus important site mondial de halte migratoire du Courlis corlieu et un important point d'étape pour d’autres limicoles.
Pendant la période de reproduction, la réserve accueille de nombreuses espèces nicheuses comme l’Avocette élégante, l’Echasse blanche, la Sterne pierregarin, la Mouette rieuse ou la Mouette mélanocéphale.
En hivernage, les effectifs moyens de limicoles sur la réserve sont de 1 990 individus, ceux des anatidés sont de 1 350 (dont 520 Canard pilets, 335 Tadornes de Belon, 315 Canards souchets et 105 Canards siffleurs).

La réserve permet également la conservation de formations végétales qui affectionnent les milieux salés et d’Iris spuria très localisées. Elle abrite aussi une espèce de libellule menacée en France, le leste à grands stigmas (Lestes macrostigma).

Leste à grands stigmas (Lestes macrostigma). Crédit photo : Frédéric Portier / OFB

L'OFB, gestionnaire de la réserve de chasse et de faune sauvage de Chanteloup

Depuis 1976, la réserve est un site de recherches et d’études sur les espèces avifaunes migratrices et plus particulièrement sur les oiseaux d’eau. Le suivi de cette réserve et des marais voisins contribue à la connaissance de la chronologie de la migration et des variations d’abondance des populations d’oiseaux d’eau sur la voie de migration Est-Atlantique.

Un plan de gestion est en cours de renouvellement. Avec l’accord de ses partenaires (CLEL et Conseil Départemental), il proposera des actions de gestion globale de l’unité fonctionnelle favorable à l’avifaune et à la faune halieutique des espaces protégés du département de la Vendée.

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Logo du Fond Européen de Développement Régional (FEDER)
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L’enjeu principal est d’avoir une gestion hydraulique adéquate pour continuer d’assurer des conditions d’accueil satisfaisantes pour les oiseaux.

Ainsi, la réserve a bénéficié d’une subvention FEDER pour l’amélioration de la capacité d’accueil des Marais d’Olonne, notamment en soutenant financièrement la création de nouveaux îlots et l’amélioration des structures de la gestion hydraulique par la rénovation des écluses.

Ces travaux favorisent l’accueil des reproducteurs tels que les Avocettes et les Sternes Pierregarin.

Règlementation dans la réserve

La réserve est interdite d’accès au public afin de préserver au mieux la tranquillité des oiseaux et la conduite des études en cours.
Toute activité professionnelle ou de loisir y sont interdites.

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