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De nouvelles mesures pour protéger les espèces migratrices au niveau international

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Dans le cadre de la 14e Conférence des Parties de la Convention sur la conservation des espèces migratrices, les États membres ont adopté plusieurs résolutions en faveur de la protection des espèces migratrices.

La Convention sur la conservation des espèces migratrices est l’unique accord international dédié à la préservation des espèces migratrices. Aussi connue sous le nom de Convention de Bonn, elle a été signée en 1979 et compte aujourd’hui 133 pays membres. Son objectif est d’assurer la conservation de plus d’un millier d’espèces migratrices dont la liste est définie dans les annexes de la Convention. L’Annexe I impose des obligations strictes de protection pour des espèces reconnues en danger critique d’extinction tandis que l’Annexe II concerne des espèces dont le statut de conservation doit permettre des mesures spécifiques entre États de l’aire de répartition.

Tous les trois ans, la Conférence des Parties se réunit afin de faire évoluer les priorités de conservation en fonction de l’état des populations à l’échelle mondiale.
La 14e Conférence des Parties (COP14) s’est ainsi tenue à Samarcande du 12 au 17 février 2024.

En ouverture, le rapport attendu surL’état des espèces migratrices dans le monde a été dévoilé. Ce rapport dresse un constat alarmant du statut de conservation des espèces migratrices, soulignant qu’une espèce sur cinq inscrites sur la conservation des espèces migratrices est en danger critique d’extinction.

En se basant sur ce constat, cette COP14 a vu l’adoption d’un certain nombre de résolutions en faveur de la protection des espèces migratrices. Ainsi, 14 nouvelles espèces ont été ajoutées aux annexes de la convention, dont le Lynx eurasien (Lynx lynx), le chat de Pallas (Felis manul), le requin taureau (Carcharias taurus) et le pluvianeau de Magellan (Pluvianellus socialis). Par ailleurs, les Parties ont lancé de nouvelles actions de protection pour six espèces, dont le chimpanzé (Pan troglodytes), la roussette paillée africaine (Eidolon helvum) et le requin bleu (Prionace glauca), ainsi que la poursuite des actions déjà mises en œuvre pour neuf espèces, parmi lesquelles la girafe (Giraffa camelopardalis), le dauphin à bosse de l’Atlantique (Sousa teuszii) et l’albatros des Antipodes (Diomedea antipodensis).

Au-delà de la protection des espèces, la Conférence des Parties fut également l’occasion de lancer deux nouvelles initiatives mondiales, l’une sur la continuité écologique, l’autre sur la lutte contre le prélèvement illégal d’espèces sauvages. Ces deux problématiques sont des enjeux majeurs pour la préservation des espèces migratrices. Aurélia Bouchez, ambassadrice de France en Ouzbékistan a d’ores et déjà annoncé que la France contribuerait à ces deux initiatives à hauteur de 200 000 €, via le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et l'Office français de la biodiversité.

    En tant que membre de la délégation française, l’Office français de la biodiversité a joué un rôle actif lors de la COP 14 en apportant son soutien aux négociations et en contribuant à l’action de diplomatie environnementale de la France.

    L’OFB a notamment organisé ou contribué à plusieurs événements parallèles pour sensibiliser les participants à des enjeux de conservation majeurs :

    Crédit photo : OFB
    • la préservation des mammifères marins en haute mer
    • la protection des tortues marines et la réduction des captures accidentelles
    • la conservation des jaguars
    • la Liste verte des aires protégées et conservées de l’UICN,
    • le traité sur la protection de la haute mer (BBNJ)
    • le Forum mondial du littoral (World Coastal Forum)

    La prochaine Conférence des Parties devrait avoir lieu au Brésil, au premier semestre 2026.